Le Conseil des ministres a acté, mercredi 4 octobre, la procédure de dissolution du mouvement catholique intégriste Civitas.
Valeurs Actuelles
La sentence est tombée. Olivier Véran a annoncé, mercredi 4 octobre, la procédure de dissolution du mouvement catholique intégriste Civitas, actée en Conseil des ministres, « pour l’ensemble de son œuvre », rapporte Le Parisien. Le porte-parole du gouvernement a indiqué que cette décision faisait suite aux « appels à entrer en guerre contre la République » et aux actes « antisémites et islamophobes » portés par le mouvement.
Le 7 août dernier, Gérald Darmanin avait déjà demandé la dissolution de Civitas. Lors de l’université du pays du mouvement, son président Alain Escada avait demandé à « rétablir les lois de catholicité » et à retrouver « la situation d’avant 1789 », lorsque les Juifs ne pouvaient accéder à la nationalité française. Sur X (anciennement Twitter), le ministre de l’Intérieur a félicité cette décision. « Les valeurs portées par ce mouvement n’ont pas leur place dans notre République », a-t-il partagé.
L’association « Civitas » a été dissoute ce matin en conseil des ministres, conformément aux instructions du Président de la République. Incitation à la haine, antisémitisme, homophobie…Les valeurs portées par ce mouvement n’ont pas leur place dans notre République.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 4, 2023
Le décret… pic.twitter.com/1MaHnoMa75
Une association au passé polémique
Fondé en 1999, Civitas se présente comme « un mouvement politique œuvrant à promouvoir et défendre la souveraineté, l’identité nationale et chrétienne de la France ». Il devient officiellement un parti politique en 2016. Depuis, le mouvement tente de peser dans le débat public. En 2013, l’association s’est positionnée contre le mariage pour tous. Quelques années plus tard, elle a assisté les parents de Vincent Lambert, qui était dans un état végétatif à la suite d’un accident de la route, dans leur combat pour maintenir en vie leur fils.
En février dernier, l’association avait également appelé ses sympathisants à travers la France à manifester à Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) contre le projet de centre d’accueil de demandeurs d’asile. Puis, en avril, le mouvement avait partagé son opposition à l’organisation d’un concert de Bilal Hassani dans une ancienne église de Metz, qualifiant l’artiste de « travesti marocain ».