Le 20 de ce mois, le président Donald Trump entamera son deuxième mandat à la tête des États-Unis. Confronté à une série de défis, il devra autant s’atteler à résoudre les dossiers nationaux en suspens qu’à gérer les crises internationales croissantes qui ne souffrent plus aucun délai
Priorités internes : Immigration, économie et justice
Immigration
Trump prévoit de poursuivre une politique d’immigration stricte, en prolongement de sa première mandature. Parmi les mesures phares : le renforcement de la sécurité aux frontières et la finalisation du mur entre les États-Unis et le Mexique. L’administration envisage également de réformer les structures chargées de l’immigration en fusionnant certaines agences pour créer un système plus robuste.
Le programme inclut aussi le renvoi des immigrés en situation irrégulière et ceux dépassant la durée de leur visa, que Trump qualifie de "plus grand plan de déportation de l'histoire américaine." Parallèlement, un durcissement des conditions d’octroi de visas, accompagné d’une augmentation des frais pour les demandeurs, est attendu.
Cependant, ces réformes suscitent des débats au sein même du Parti républicain. Certains élus prônent une approche plus modérée, arguant que les immigrés jouent un rôle crucial dans l’économie américaine, notamment dans des secteurs clés comme l’agriculture, la construction et la technologie.
Malgré le consensus autour de la nécessité de réformer le système migratoire américain, les dissensions internes persistent, notamment sur l’équilibre à trouver entre fermeté et valorisation de l'immigration légale.
Économie
Trump s’engage à relancer l’industrie nationale et à promouvoir l’indépendance énergétique, avec le slogan toujours populaire "Drill, baby, drill". Il compte également prolonger les réductions fiscales adoptées en 2016 pour une durée de huit ans.
Sur le plan commercial, sa politique protectionniste devrait se poursuivre, avec des droits de douane élevés sur les importations, notamment en provenance de Chine. Cette approche risque toutefois de provoquer une flambée des prix et des tensions avec des partenaires commerciaux clés.
Justice et éducation
L’administration Trump adoptera une position conservatrice sur les questions sociales et éducatives. Elle encouragera davantage de contrôle parental sur l’éducation et s’opposera à l’enseignement des thématiques liées à l’esclavage ou aux réparations pour les Afro-Américains. Sur le plan judiciaire, des réformes profondes au sein des agences fédérales comme le FBI sont prévues, bien que ces changements soient susceptibles de rencontrer une forte opposition.
De même, au Moyen-Orient, la question palestinienne reste un défi majeur, amplifié par les récentes escalades militaires dans la région.
Scène internationale : redéfinir les priorités géopolitiques
À l'étranger, Trump ambitionne de redéfinir les relations des États-Unis avec les grandes puissances mondiales. Parmi ses priorités, la négociation d’un accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine et le rapprochement avec la Russie, dans l’optique de contrer l’alliance stratégique entre Moscou et Pékin.
En Asie, Trump intensifiera son soutien à Taïwan et renforcera les alliances dans la région indo-pacifique face à la montée en puissance de la Chine.
Au Moyen-Orient, il reprendra probablement les négociations israélo-palestiniennes interrompues à la fin de son premier mandat. Toutefois, la reconnaissance des droits politiques et souverains du peuple palestinien demeure un point d’achoppement, surtout après les récents événements à Gaza.
Enfin, fidèle à sa doctrine de "paix par la force", Trump entend augmenter les dépenses militaires et moderniser les capacités de défense, tout en demandant à ses alliés de l’OTAN de contribuer davantage aux efforts collectifs.