Face à la recrudescence du port de tenues à dimensions religieuses, le ministre de l’Éducation a annoncé la publication prochaine d’une nouvelle circulaire.

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« On ne tolère rien du tout », a déclaré en préambule Pap Ndiaye. Interrogé ce jeudi 22 juin sur France 2, le ministre de l’Éducation est revenu sur les atteintes à la laïcité dans les établissements scolaires.

Le ministre de l’Éducation a annoncé qu’environ 400 faits d’atteinte au principe de la laïcité avaient été recensés au mois de mai dans les établissements scolaires. Si le nombre de signalements est plus faible qu’en avril, Pap Ndiaye précise qu’il s’agit de « variations saisonnières ». En publiant ces données, le ministre se félicite de ne pas mettre « la poussière sous le tapis », mais déplore un trop grand nombre de signalements : « C’est 400 cas de trop bien entendu. »

Ces dernières semaines, la question du port de l’abaya a provoqué moult débats au sein de l’Éducation nationale sur le caractère religieux de cette tenue. Refusant au préalable de trancher sur cette question, Pap Ndiaye se veut aujourd’hui plus ferme. Les tenues à dimensions religieuses « sont interdites dans les espaces scolaires », a assuré le ministre, assurant que les « règles de la laïcité sont appliquées fermement ». « S’il y a bien une boussole qui est la mienne, c’est la loi de 2004, et celle-ci interdit tout vêtement à connotation religieuse dans les établissements scolaires », a-t-il ajouté.

Une nouvelle circulaire annoncée

Après s’être entretenu avec les recteurs d’académie le 6 juin dernier, Pap Ndiaye avait assuré que le ministère de l’Éducation n’avait pas besoin de prendre une nouvelle circulaire pour interdire le port de l’abaya. Face à la multiplication de ce phénomène et à l’incompréhension des personnels enseignants, le ministre a cependant fait machine arrière. « Je vais publier une circulaire avec un certain nombre d’exemples sur lesquels les chefs d’établissement vont pouvoir se fonder », a-t-il indiqué ce jeudi 22 juin.

Pour l’heure, la dernière circulaire en date, publiée en novembre, impose de « sanctionner systématiquement et de façon graduée » le non-respect de la loi de 2004, tout en reconnaissant « la difficulté » de savoir si les abayas et les qamis sont explicitement interdits à l’école au nom de la loi. En l’état, c’est donc l’appréciation des chefs d’établissement qui prévaut pour déterminer ou non le caractère religieux du vêtement.