Organisée par des collectifs comme Soulèvement de la Terre, la manifestation d’opposants à la construction de la ligne ferroviaire Lyon-Turin, a été interdite par la préfecture de Savoie qui redoute des débordements.
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Samedi 17 juin, une mobilisation était prévue dans la vallée de Maurienne en Savoie pour dénoncer l’impact écologique du chantier de la ligne ferroviaire reliant Lyon à Turin. Mais la préfecture de Savoie a décidé d’interdire la manifestation craignant des « risques de débordements », a indiqué le préfet de Savoie François Ravier jeudi 15 juin lors d’un point presse. Comme le relaie BFMTV, le préfet a fait part de « craintes quant à la sécurité des forces de l’ordre et des pompiers ». Au total, « 2 000 gendarmes et policiers » vont être mobilisés dans la vallée frontalière de l’Italie.
La présence d’éléments radicaux redoutée
Une dizaine d’organisations, dont les No-Tav italiens mais aussi les Soulèvement de la Terre – récemment critiquée pour avoir saccagé des maraîchages près de Nantes – ont appelé à manifester. Des personnalités politiques prévoyaient d’y participer comme la présidente des députés La France insoumise (LFI) Mathilde Panot, ou le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle.
Au total, ils pourraient être entre « 3 000 et 4 000 » participants, a prévenu le préfet avant de publier l’arrêté d’interdiction. Ces personnes pourraient venir « de régions extérieures et sans doute de pays étrangers frontaliers, notamment l’Italie et la Suisse ». François Ravier a également été alerté de « la présence d’éléments radicaux, entre 300 et 500 ». « Considérant la volonté affichée par certains de mettre fin aux travaux, nous craignons des intrusions et des dégradations sur les chantiers », a-t-il fait part dans un communiqué.
Un projet qui va « détruire la montagne »
Comme le rappelle BFMTV, le chantier de la ligne Lyon-Turin est contesté en raison de ses conséquences écologiques. Les opposants au projet jugent que ce chantier « titanesque », pour créer un tunnel de plus de 180 km côté français, implique « le forage de 260 km de galeries à travers les massifs alpins » et va ainsi « détruire la montagne pour les intérêts économiques de quelques-uns, au détriment du vivant ».