Après la polémique liée à la destruction de menhirs pour construire un magasin de bricolage à Carnac, l’église de la ville a été taguée.

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Un vent de colère semble souffler à Carnac, dans le Morbihan. L’église Saint-Cornély de la ville a été taguée, relaie BFMTV dimanche 11 juin. Sur le porche du lieu de culte, classé aux monuments historiques, il était notamment écrit : « Tout raser comme les menhirs. » Cet acte de vandalisme intervient après la destruction de plusieurs menhirs dans une zone commerciale de Carnac, où est en train d’être construit un magasin Mr. Bricolage.

Des menhirs à « faible valeur archéologique » ?

La Direction régionale des affaires culturelles (Drac) de Bretagne avait réagi à la nouvelle, soulignant le « caractère encore incertain et dans tous les cas non-majeur des vestiges » découverts lors de fouilles en 2015. Le maire de Carnac, Olivier Lepick, avait de son côté assuré avoir « parfaitement respecté la législation », parlant également de « la faible valeur archéologique » des menhirs trouvés.

Le maire pris pour cible

Cela n’a pas empêché une partie des riverains de s’indigner de la destruction des vestiges. L’édile a d’ailleurs été insulté et menacé sur les réseaux sociaux. Selon lui, il y aurait bel et bien un lien entre le mouvement de contestation à son encontre et les tags retrouvés sur l’église Saint-Cornély. « J’imagine que les protecteurs acharnés du patrimoine qui appellent à ma mort et à brûler ma maison, s’attaquent à ma famille, sont les mêmes qui, cette nuit, ont tagué et profané un joyau du 16e siècle, notre église Saint-Cornély », a-t-il accusé sur Facebook. Le maire de Carnac s’est enfin dit « profondément triste » de cette situation.