En plein cours d’histoire, une enseignante a été agressée par un élève armé d’un morceau de plastique, lundi 22 mai. La professeure a dû se réfugier à la vie scolaire.

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La scène a choqué élèves comme professeurs au lycée Bourdelle à Montauban. Alors qu’elle donnait un cours d’histoire à une classe de terminale, lundi 22 mai, une enseignante a été victime d’une agression de la part d’un de ses élèves.

L’altercation éclate alors que le cours porte sur les guerres africaines et le génocide rwandais. L’un des élèves, originaire de l’ethnie des Hutus, aurait contesté les faits historiques enseignés, nié le génocide et tenu des propos homophobes, selon une source interne à l’établissement. L’adolescent aurait alors « dégoupillé » et arraché un morceau de plastique de la salle de classe avant de se précipiter vers elle.

Prise de panique, l’enseignante, blogueuse chez Médiapart, désignée Référente laïcité de l’académie à la rentrée 2022 et considérée comme une militante pour la laïcité “ouverte”, s’est réfugiée dans les bureaux de la vie scolaire, alors que l’élève la poursuivait dans les couloirs avec son arme de fortune. C’est l’intervention d’un assistant d’éducation qui a mis fin à l’altercation. « Il aurait agi par identitarisme mais n’aurait pas fait de prosélytisme religieux », explique une source proche du dossier. L’agresseur présumé devrait être prochainement convoqué en conseil de discipline en vue d’une exclusion.

La laïcité au cœur des débats

Selon nos informations, l’enseignante a déposé plainte, ce mercredi 24 mai, appuyé par la nouvelle direction du lycée. Le proviseur avait en effet quitté l’établissement après une première polémique, apparu lors des dernières vacances de la Toussaint. Une professeure d’espagnol apparaissait à son insu dans une vidéo sur les réseaux sociaux, sommant une de ses élèves de ranger son abaya, une tenue traditionnelle dans les pays musulmans. L’adolescente, d’origine tchétchène, avait appelé les élèves à venir habillés dans cette tenue pour la rentrée, le 9 novembre dernier.

Une séquence qui avait préoccupé les pouvoirs publics, jusqu’au ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye et divisé la salle des professeurs. Certains professeurs du lycée Bourdelle s’inquiètent toutefois d’une « montée en puissance » au fil des mois. « La polémique de l’hiver dernier n’a rien changé, ça s’est empiré », dénonce l’une d’elles. Sollicitées, l’enseignante et la direction de l’établissement n’ont pour l’heure, pas répondu.