Huit militants écologistes de Dernière Rénovation ont écopé d’heures de travail d'intérêt général, tandis que d’autres ont été condamnés à des jours-amendes pour avoir bloqué l’autoroute A6 en octobre dernier.

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Ils avaient organisé un blocage sur l’autoroute A6 un jour de départ en vacances. Jeudi 11 mai, le tribunal correctionnel de Créteil a jugé huit militants écologistes de Dernière Rénovation pour « entrave à la circulation » et « mise en danger de la vie d’autrui », relaie BFMTV. Certains ont écopé d’heures de travail d’intérêt général (TIG), d’autres de peine de jours-amendes.

Un acte de « désobéissance civile »

Il leur est reproché une intervention menée, durant une demi-heure, dans la soirée du 28 octobre 2022 sur l’A6, au niveau d’Arcueil dans le Val-de-Marne. Cet acte de « désobéissance civile », disent-ils, avait pour but de sensibiliser au sujet de la rénovation thermique des bâtiments.

Si les militants, âgés de 21 à 42 ans, ont été condamnés pour « entrave à la circulation », ils ont été relaxés pour le chef de « mise en danger de la vie d’autrui ». Dans le détail, cinq d’entre eux ont été condamnés à 35 heures de travail d’intérêt général (TIG). Les trois autres ont refusé les heures de TIG, écopant ainsi de 90 jours-amendes. Le parquet avait requis 50 à 70 heures de travail d’intérêt général à leur encontre, rappelle BFMTV.

Des élus mobilisés

Des personnalités politiques de la Nupes ont apporté leur soutien aux prévenus. C’est notamment le cas de la députée de La France insoumise (LFI) Clémence Guetté. « Face à la catastrophe climatique, le gouvernement ne fait rien. Présente à Créteil en soutien aux inculpés de Dernière Rénovation », a-t-elle écrit sur son compte Twitter. Le rapporteur spécial de l’ONU sur les défenseurs de l’environnement, Michel Frost, était également sur place pour apporter son soutien. De même qu’Agnès Ducharne, climatologue et chercheuse au CNRS.