Lundi 1er mai, des affrontements ont éclaté à Marseille entre ressortissants turcs venus voter aux élections présidentielles et législatives de leur pays d’origine.
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Des rixes intracommunautaires. Lundi 1er mai, des affrontements ont éclaté à Marseille entre ressortissants turcs venus voter aux élections présidentielles et législatives de leur pays d’origine, rapporte Le Figaro. La première bagarre a éclaté aux alentours de 14h30, dans un bureau de vote situé dans le 8e arrondissement de la cité phocéenne, près du parc Chanot. Quatre personnes ont été blessées. Elles ont été transportées à l’hôpital de la Timone. Les forces de l’ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogène pour faire cesser l’affrontement entre deux groupes, partisans l’un du président sortant islamiste Recep Tayyip Erdogan, l’autre de son rival laïque Kemal Kiliçdaroglu. D’autres affrontements ont eu lieu en fin de journée, en dépit de la présence de forces de l’ordre. Deux personnes ont été interpellées.
Une élection très serrée
En Turquie, Recep Tayyip Erdogan, 69 ans, président sortant et leader de l’AKP, principal parti islamiste, panturquiste, et membre de la confrérie des Frères musulmans, affronte, pour la première fois, un candidat unique de l’opposition, le leader du CHP (gauche laïque sociale-démocrate) Kemal Kiliçdaroglu, 74 ans, soutenu par six partis allant de l’extrême droite à l’extrême gauche, et avec le soutien implicite des Kurdes, qui, pour la première fois, ne présentent pas de candidat.
Cette élection, dont le premier tour doit se tenir le 14 mai, s’annonce extrêmement serrée entre les deux candidats aux positions très éloignées, notamment quant à la place de la religion musulmane dans la société turque, ou sur la question kurde. Les deux candidats affirment tous deux pouvoir l’emporter dès le premier tour. Si ce n’est pas le cas, un second tour sera organisé le 28 mai.