D’après les chiffres du ministère de la Justice, le précédent pic remontant à décembre 2022, avec 72.836 détenus, a été dépassé. Problème : si l’Hexagone compte 73.080 personnes incarcérées au 1er avril dernier, il dispose seulement de 60.899 places opérationnelles dans ses prisons.

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Le chiffre avait déjà augmenté sur les trois derniers mois. Mais, au 1er avril, la surpopulation dans les prisons françaises a atteint son record historique avec 73.080 individus incarcérés, rapporte Le Parisien, vendredi 28 avril. D’après les chiffres du ministère de la Justice, le précédent pic remonte à décembre 2022, avec 72.836 détenus.

Problème : si l’Hexagone compte 73.080 détenus, il dispose seulement de 60.899 places opérationnelles dans ses prisons. Ce qui fait donc grimper la densité carcérale globale à 120%, contre 117,1% il y a un an et 118,7% le 1er mars dernier.

15.000 places en plus d’ici 2027 ?

Face à cette situation « qui ne cesse d’empirer, mois après mois », l’une des responsables de l’Observatoire international des prisons (OIP), Prune Missoffe, a appelé les autorités à « prendre des mesures d’urgence » afin de « diminuer la pression carcérale, en attendant des mesures plus structurelles ». Ces défaillances chroniques dans les prisons françaises avaient par ailleurs valu à la France une condamnation devant la Cour européenne des droits de l’Homme en janvier 2020.

Le Gouvernement l’assure pourtant : son souhait est de construire 15.000 places de prison supplémentaires d’ici à la fin du second mandat d’Emmanuel Macron, en 2027. Un plan dont la mise en œuvre « accuse un retard important », selon la Cour des comptes dans son rapport annuel publié en avril. « Les 7.000 places qui devaient être livrées avant la fin de l’année 2022 n’ont pas été construites en intégralité », a encore souligné la haute juridiction financière.