Cinq ans plus tard voici la cathédrale Notre-Dame de Paris qui renaît de ses cendres. Bien que l’enquête sur l’origine de l’incendie n’ait jamais rendu ses conclusions et que le dossier est placé « secret défense », la France veut croire à un moment d’unité. La crise politique fait rage , Macron se cherche un Premier ministre, mais une cinquantaine de chefs d’État participent à l’inauguration de la plus chargée d’histoire des cathédrales gothiques. Donald Trump, président élu, tient la vedette . Au delà de la parenthèse sacrée pour les croyants, de la parenthèse politique pour Macron, le jeu diplomatique va être intense à Paris. Zelensky, président ukrainien à la recherche d’une sortie de conflit pour son pays meurtri cherchera à l’Elysee des appuis. Les pourparlers diplomatiques vont être intenses sur toutes les questions géopolitiques du moment : Gaza, l’Ukraine, la Syrie où le pouvoir de Bachar al-Assad semble avoir atteint son crépuscule… L’inauguration de Notre-Dame sera aussi le prétexte de confronter des points de vue dans un monde en ébullition.
Le journal Le Monde a consacré un long article à toutes ces tractations diplomatiques : « Avant même la cérémonie, les deux dirigeants doivent s’entretenir à l’Elysée des principaux sujets chauds du moment : Iran, Proche-Orient, risques de contentieux commercial transatlantique et, bien sûr, guerre en Ukraine. L’Elysée espérait même organiser une rencontre inédite, à trois, avec Zelensky. Le président ukrainien, dont la venue a été confirmée , est soucieux, lui aussi, de sonder les intentions du républicain, pour mieux plaider la cause de son pays, après plus de mille jours de combats contre l’envahisseur russe.»
L’arrivée de Trump au pouvoir en janvier prochain va modifier en profondeur les mouvements du monde : sur un plan militaire, commercial, géopolitique. Le face à face avec la Chine et la Russie va sans doute marginaliser une Europe en pleine crise .