Le piège se referme donc sur le Premier ministre français, Michel Barnier et son gouvernement. La censure déposée par l’extrême gauche et la droite nationale va avoir raison des ambitions de Barnier de faire voter un budget 2025 pour la France .

Les erreurs d’appréciation psychologique vis-à-vis de la leader du Rassemblement national, Marine Le Pen, une copie budgétaire avec un accroissement massif des impôts dans un pays déjà champion du monde de la fiscalité auront précipité la chute du plus éphémère gouvernement de la Vème république française. À moins d’un miracle politique. Barnier ne sera plus à Matignon ( résidence du Premier ministre français) la semaine prochaine.

Emmanuel Macron , en visite d’Etat en Arabie Saoudite, va devoir constater les dégâts de son échec politique : la dissolution de l’Assemblee nationale, en juillet dernier, qu’il a déclenché, est un un poison lent sans antidote politique. Pas un groupe n’a de majorité politique en France . Macron pourra toujours nommer un nouveau premier ministre, son gouvernement ne tiendra pas longtemps. Emmanuel Macron va donc se retrouver en première ligne . À droite et à gauche des voix s’élèvent pour demander son départ de l’Elysée . D’autres estiment qu’une démission présidentielle plongerait le pays dans une crise politique plus profonde encore. D’autres ajoutent qu’une démission n’est pas dans le profil psychologique du personnage et que la conséquence immédiate serait une fragilisation des institutions politiques françaises.

Macron est dans une impasse. Le pays est scruté par les marchés financiers ; l’Euro recule face au dollar ; les taux d’emprunts français sont supérieurs à ceux de l’Espagne ou du Portugal ; l’écart se creuse encore avec l’Allemagne pourtant en pleine déconfiture economique.

La France retient son souffle. « Le chaudron bouillonne », comme l’explique le sondeur Brice Tinturier d’Ipsos.

Deux leaders politiques français font le pari d’une élection présidentielle anticipée : Mélenchon et Le Pen. Les agendas politiques personnelles prennent-ils le pas sur l’avenir économique, financier et social de ce pays ? Les électeurs français n’ont plus confiance et s’inquiètent pour leur avenir . Oui, le « chaudron bouillonne », en France.