Aujourd'hui, Gaza se dresse contre l'armée israélienne, tout comme l'activiste américaine Rachel Corrie s'est opposée à un bulldozer israélien en mars 2003...
Aujourd'hui, Gaza fait face à l'armée israélienne, tel un rappel poignant de l'acte de bravoure d'une Américaine, Rachel Corrie, en mars 2003, lorsqu'elle s'est tenue courageusement devant un bulldozer israélien...
Le Monde occidental brandit fièrement la bannière de la liberté et du droit à l'autodétermination des peuples. Ces idéaux sont non seulement embrassés, mais aussi profondément ancrés, car la liberté représente l'âme de nos écrits, l'essence de nos mots et la finalité de nos actions. Pourtant, entre les déclarations enflammées et la mise en pratique, se cachent les démons des détails, voire tous les démons.
L'Ukraine incarne à merveille cette quête de liberté et la détermination à forger son propre destin. Son combat mérite un soutien incontestable, mais ce soutien s'accompagne d'un choix prédéfini, qui pourrait même conduire à la migration de ses habitants. L'Europe ouvre alors ses portes et tend les bras à ceux en quête d'asile. Toutefois, un scénario bien différent se dessine pour la Syrie. La liberté est un concept qui sied au peuple syrien, mais l'Occident n'ouvre qu'une poignée de portes pour accueillir quelques centaines de réfugiés, tandis que les milliers d'autres se voient relégués dans des camps de réfugiés dans les pays voisins, avec pour seule assistance financière le maintien de leur exil, loin de leur terre d'origine, qu'ils sont interdits de réintégrer.
La Palestine, elle, est depuis longtemps exclue de l'équation. L'Occident a choisi de laisser le peuple palestinien faire face à son destin, restant indifférent face aux exactions perpétrées par la machine de guerre israélienne. Il a gardé le silence devant le mur de séparation, long de 770 kilomètres et haut de 8 mètres, qui divise les terres palestiniennes. Ce même Occident qui a célébré la chute du mur de Berlin en 1989, mais qui n'a pas bronché face au mur israélien érigé dans une région où la solution à deux États était censée voir le jour, selon les propres directives de l'Occident.
La liberté et la vie semblent réservées aux peuples qui adoptent la pensée occidentale, sa vision et sa manière d'appréhender le monde qui les entoure. C'est l'axe de la vie, où tout ce qui diffère doit nécessairement être son opposé. La Palestine, quant à elle, ne semble pas avoir de place sur cette carte, et son sort ne peut être porté par personne d'autre que ceux qui revendiquent la nationalité israélienne, ceux qui n'offrent aucune opportunité sans y adosser leur soutien à Israël.
Il est impératif de rappeler que le terme « médiateur » évoque celui qui se tient entre deux parties, cherchant un équilibre entre elles. Alors, existe-t-il un médiateur authentique, au sens propre du terme, capable de soulever la question palestinienne et de proposer une solution à deux États ?
Pendant longtemps, la Statue de la Liberté sur l'île d'Ellis, en face de New York, a symbolisé la lutte contre l'oppression et la tyrannie. Toutefois, l'Occident exporte une notion bien différente de la liberté vers les Palestiniens : celle de la liberté de mourir, accompagnée de fournitures militaires, de munitions et de l'expertise nécessaire pour soutenir la machine de guerre qui récoltera la vie de ces civils. Une macabre répartition démographique est en marche. Le déplacement forcé et le meurtre contribuent à rétablir un certain équilibre démographique entre Israéliens et Palestiniens. Les événements récents à Gaza pourraient bien servir cet objectif, réduisant ainsi ce que certains considèrent comme un « déséquilibre démographique palestinien.
La Statue de la Liberté sur l'île d'Ellis, face à New York, a longtemps été un symbole de la lutte contre l'oppression et la tyrannie. Un don de la France à l'Amérique, elle incarne les idéaux français de liberté, d'égalité et de fraternité. Ces valeurs sont belles et inspirantes, ayant véritablement motivé des nations et incarné des principes et des éthiques. Cependant, elles ne se traduisent pas dans le contexte palestinien. La liberté telle qu'incarnée par l'Amérique et la France, le rejet de l'injustice et de la tyrannie, les principes d'égalité et de fraternité, ne peuvent pas être appliqués ici. Entre Israël en tant qu'entité et la Palestine en tant que terre et peuple, l'égalité est inatteignable, et la liberté est exclue. L'Occident n'exporte en Palestine que des armes qui tuent les Palestiniens. Ces armes les privent de leur liberté de travailler, de se déplacer et de vivre, des droits humains reconnus par les traités et les normes internationales. Pourtant, la Palestine n'appartient pas à ce monde, et le Palestinien, selon les Nations Unies et d'autres organisations internationales, n'est rien de plus qu'une préoccupation, un cas à traiter, plutôt qu'un partenaire de solidarité et un sujet de condamnation avec des sanctions à envisager lorsque ses droits sont violés, lorsque l'eau et l'électricité lui sont refusées, lorsque ses maisons sont détruites au-dessus de sa tête.
Toutes les déclarations de condamnation, les cris d'indignation et les expressions de désapprobation sont vaines, sans poids et incapables de se traduire en actions pour changer la réalité. Elles ne peuvent pas être comparées aux arsenaux d'armes, au soutien financier, aux visites de solidarité occidentales, à la facilitation de l'évasion des poursuites pour crimes de guerre.
Aujourd'hui, Gaza se dresse contre l'armée israélienne, tout comme l'activiste américaine Rachel Corrie s'est opposée à un bulldozer israélien en mars 2003. Le conducteur du bulldozer a écrasé le corps de Rachel et tout ce qu'elle représentait en termes d'appels à la paix, de rejet de la violence et de la guerre. Aujourd'hui ou demain, la machine de guerre écrasera de nombreuses personnes comme Rachel. Lorsque la guerre de représailles d'Israël prendra fin, les partisans de la paix parmi les Palestiniens seront moins nombreux, et ceux qui ont lancé l'attaque contre les implantations de la bande de Gaza il y a une semaine prendront le dessus. La guerre ne s'achèvera pas avec la cessation des combats militaires. L'attaque surprise menée par les Brigades d'Al-Qassam pourrait bien être le début d'une série d'attaques utilisant des méthodes différentes et ciblant peut-être des sites inattendus.