Report d'un mois des droits de douane américains de 25% contre le Mexique; mise en place d’une négociation de 30 jours avec le Canada ; ouverture d’une tractation commerciale avec la Chine…Trump est-il entrain de fracasser ses promesses électorales sur le mur des réalités économiques mondiales ? La ribambelle de taxes à l’importation que le candidat à la Maison Blanche avait annoncé pendant sa campagne est sur le point de trouver ses limites . Tous les pays seraient négativement impactés par cette brutale hausse de droits de dé douane ! Les Etats-Unis, eux-mêmes, ne seraient pas épargnés. Le commerce mondial donc la croissance economique en subiraient les redoutables contre-coups.
Si les indices boursiers européens viraient dans un début de panique au début de la semaine, ils ont , semble-t-il, pris la mesure du Bluff de Trump. Même si il a obtenu de la Colombie et du Mexique des avancées pour son pays, en matière de lutte contre les trafiquants de drogue ou de régulation de l’immigration de illégale, Trump avance à l’aveuglette ! Donald Trump est passé en quelques jours de «va t’en guerre commercial » à «négociateur en chef » !
Il faut dire que lui qui , dans son discours d’investiture annonçait avec volontarisme la relance du secteur automobile américain et du moteur thermique, a déchanté. Les valeurs du secteur automobile reculaient fortement à l’ouverture des Bourses européennes en début de semaine , plombées par l’annonce de Trump d’imposer de nouveaux droits de douane contre la Chine, le Mexique et le Canada : Stellantis dégringolait de 5,94% et Renault perdait 2,38% à Paris. En Allemagne, Mercedes reculait de 5,06%, BMW 4,86% et Volkswagen de 5,80%. À Stockholm, Volvo perdait 4,88%. À Wall-Street , les valeurs de l’automobile (constructeur et équipementier) plongeaient également..Ces mouvements baissiers des marchés financiers, qui menaçaient de virer en début de panique, ont poussé Trump à négocier ! Lui qui avait publié en 1987 « The art of the deal » a réagi en businessman plus qu’en Chef de l’Etat. Trump est plus soucieux du niveau du Dow Jones que de l’évolution de la stratégie géopolitique américaine ! Du coup, les marchés financiers sont sous doute plus rassurés par le "businessman Trump" que par le chef d'État américain". Les coups de menton et le bluff ont leurs limites que la raison et la rationalité economique ne peuvent pas ignorer. Trump sera jugé par électoralement dans deux ans ( élections de mid terme) mais c’est immédiatement que Wall Street le sanctionnera si sa politique économique devient désastreuse pour ka croissance américaine, donc mondiale.