François Bayrou a-t-il trouvé le « totem d’immunité » pour lui et son gouvernement ?

Le centriste est à la manœuvre sur l’épineux dossier de la réforme des retraites dont l’extrême Gauche veut l’abrogation pure et simple . La responsabilité n’a jamais fait partie de son logiciel pas plus, d’ailleurs, que les réalités économiques !

Le dossier des retraites bouge et le Premier ministre compte bien en faire le pivot de sa politique pour amadouer la Gauche républicaine à l’Assemblée nationale.

Premier étage de la fusée, faire monter au créneau médiatique la ministre en charge du Travail , Astrid Panosyan-Bouvet . La faire notamment insister sur la « discussion sans tabou mais sans conditions préalables » du dossier de la réforme des retraites ! Deuxième étage de la fusée, prier Astrid Panosyan-Bouvet d’insister sur « les aménagements justes et raisonnables », notamment sur « carrières pénibles ». Dans les éléments de langage , la ministre reprend à son compte des phrases simples et concrètes pour être comprise du plus grand nombre: « Il y a du grain à moudre sur la pénibilité et les carrières des femmes […] ce sont ces sujets-là qu’il faut mettre sur la table » ! À table, donc !

Le plus important sera annoncé le 14 janvier prochain dans le cadre de la déclaration de politique générale de Bayrou .

Une dernière prise de parole de la ministre du Travail pour nous assurer, teasing intenable ( !)- que le Premier ministre fera alors les « annonces nécessaires » ! Suffisantes pour amadouer le Parti Socialiste ? Car pour le PS , il en est fini de l’abrogation pure et simple de la réforme des retraites inscrite pourtant au programme du Nouveau Front populaire. Programme sur lequel les députés socialistes se sont faits élire sans vergogne avec une morgue politique « Grand siècle » ! C’est que les socialistes demandent maintenant juste une « suspension» afin d’organiser une «conférence de financement pour l’avenir» du système des retraites. «Nous avons fait des gestes d’ouverture (...) Nous cherchons à sortir ce pays de la crise», affirme Olivier Faure !

On se souviendra de la « phrase légendaire » de François Hollande : «Ça ne coûte rien, c’est l’Etat qui paye ». Un désastre ! Et pourtant, l’abrogation de la réforme des retraites entraînerait un déficit de 15 milliards en 2030 et déjà, d’au moins,

4 milliards en 2025 ! Or le déficit budgétaire pour cette dépasse déjà les 180 milliards d’euros ! Les contribuables ne veulent pas payer pour l’Etat er ses serviteurs zélés qui nous ont menés dans le mur depuis des décennies ! Éric Lombard , affirme, que les 50 milliards de coupes dans le budget seront des économies… Le ministre des Finances ajoute qu’il n’y aura pas d’autres « hausses d’impôts » que celles qui étaient envisagées par le gouvernement Barnier ? C’est bien ça ? Cela ne coutera rien, Monsieur Hollande… Ce sont les contribuables qui paieront ! Le régime de retraites français par répartition est menacé. Quel homme ( femme) politique français aura le courage d’ouvrir le chapitre de la capitalisation partielle du système de retraites ? On cherché au pays de Rousseau et de Voltaire, un courageux pour défendre l’avenir d’un « cher et Vieux pays » , comme l’exprimait le Général de Gaulle.