Des avions de chasse israéliens ont mené, à l’aube de ce lundi, des frappes aériennes ciblant des bases militaires et des dépôts de munitions situés à Lattaquié et Tartous. Parmi les sites visés figuraient le 32e régiment de défense antiaérienne, le quartier général militaire 107, ainsi que les villages de Khreissoun, Harab, Al-Masrahine et Al-Baloutiya. De puissantes explosions ont été entendues, notamment lors de l’attaque contre le village de Khreissoun, dans la région de Tartous.

Parallèlement, la chaîne israélienne Keshet 12 a rapporté que le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président élu des États-Unis, Donald Trump, se sont entretenus par téléphone hier soir pour discuter des récentes évolutions en Syrie.

Netanyahu a précisé à Trump qu’Israël n’avait aucun intérêt à voir un conflit éclater en Syrie, affirmant que les actions israéliennes visaient à contrer les « menaces potentielles venant de Syrie et à empêcher des éléments terroristes de prendre le contrôle de positions proches de nos frontières. »

Lors d’une rencontre à Damas avec l'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Geir Pedersen, Ahmad al-Sharaa (également connu sous le nom d’al-Joulani), commandant en chef de la nouvelle administration politique syrienne, a plaidé en faveur d'une révision de la résolution 2254, jugeant qu’elle ne reflète plus la réalité politique actuelle.

Au cours de cet entretien, Ahmad al-Sharaa a insisté sur l’unité territoriale de la Syrie, ainsi que sur la reconstruction et le développement économique du pays. Il a souligné la nécessité de gérer avec soin et précision les phases de transition et la réhabilitation des institutions, dans le but de bâtir un système solide et efficace, tout en créant un environnement sûr pour le retour des réfugiés.

De son côté, Geir Pedersen a exprimé l’espoir d’une levée rapide des sanctions imposées à la Syrie, affirmant que tout changement politique devait être conduit par les Syriens eux-mêmes, avec le « soutien et l’assistance » de la communauté internationale.

Pedersen a également appelé à poursuivre en justice les responsables de crimes en Syrie. Il a plaidé pour « davantage d’aide humanitaire immédiate au peuple syrien » et exhorté à éviter « tout acte de vengeance. »