Le président serbe Aleksandar Vucic a conclu un accord avec Emmanuel Macron, lors de sa visite à Belgrade, pour l’achat de 12 avions de combat français. Le montant de la transaction est estimé à trois milliards d’euros.

À l’occasion de sa visite à Belgrade, Emmanuel Macron en a profité pour signer un accord avec le président serbe Aleksandar Vucic pour la vente de 12 avions de combat français. D’ici 2029, la Serbie devrait ainsi recevoir neuf Rafale monosiège et trois biplace.  Le montant de l’opération, qui représente un « énorme contrat » pour les deux pays selon Aleksandar Vucic, est estimé à trois milliards d’euros. Cette transaction démontre un apaisement stratégique entre la France et la Serbie, cette dernière étant l’un des derniers alliés de Moscou en Europe. « La Russie ne fait plus rêver et la Serbie se rapproche sensiblement de l’Union européenne et de l’Otan », estime toutefois le général Jérôme Pellistrandi, consultant défense auprès de BFM TV.

Des fuites d’informations technologiques et stratégiques peu probables

« Si nous ne prenons pas la place des avions russes, (…) la Serbie deviendra le point d’entrée des régimes autoritaires, Russie et Chine », explique Jean-Noël Barrot, président de la commission des affaires étrangères, sur France TV. Si des fuites d’informations technologiques et stratégiques vers Moscou ou même Pékin sont craintes par certains, le risque est tout de même très mince. Selon le général Jérôme Pellistrandi, « Dassault a l’habitude de ce type de contrat et la technologie des Rafale est bien protégée ».

Si l’Élysée doit valider les innovations qui vont équiper les Rafale, il est impossible de donner la date exacte de leur livraison aux forces aériennes serbes. À ce jour, les commandes export s’élèvent à 261 Rafale dont 80 pour les Émirats arabes unis. La Serbie va alors devenir le troisième pays européen à équiper ses forces armées du Rafale.