Frédéric Maillot a exprimé jeudi 24 octobre son opposition à l'utilisation excessive du terme « noir » dans les expressions de la langue française, jugé trop associé à des connotations négatives. Il a plutôt proposé d'utiliser l'expression « travail dissimulé ».

Alors que le projet de loi de finances 2025 est examiné en séance publique depuis le début de la semaine, les députés débattent quotidiennement au Palais Bourbon sur les amendements provenant de toutes les tendances politiques. En plein échange sur l’article 3 jeudi après-midi, le député GDR (Gauche Démocrate et Républicaine), Frédéric Maillot, a souhaité interpeller ses collègues sur la « sémantique employée », comme l’a rapporté BFMTV.

« Sans tomber dans un jugement de valeur », l’élu de La Réunion a exhorté les membres de la Chambre basse à ne plus utiliser l’expression « travail au noir », qu’il estime « négative », lui préférant la formule de « travail dissimulé ». « On ne pourrait pas plutôt utiliser le mot travail dissimulé ? Pourquoi, à chaque fois que ce serait négatif, le mot noir serait employé », interroge-t-il, avant d’énumérer plusieurs expressions : « Liste noire, mouton noir, broyer du noir ».

Une expression du Moyen Âge

Avant d’évoquer, dans un raisonnement complexe, la possibilité de « voter blanc » lors des élections, lorsque « personne n’aura choisi », vraisemblablement parmi les bulletins proposés. Ces propos ont suscité un léger brouhaha dans la Chambre basse, ainsi qu’une certaine perplexité chez la vice-présidente insoumise Nadège Abomangoli, qui dirigeait les débats.


Cette expression tient son origine du Moyen Âge, lorsque certains employeurs détournaient la réglementation interdisant le travail de nuit en allumant une bougie.