La diplomatie française ne brille pas par la clarté de ses points de vue sur le conflit meurtrier entre Israël et les groupes palestiniens. Emmanuel Macron , après avoir rappelé à l’ordre ses ministres qui rapportent ses propos en Conseil à l’Elysée, tente de reprendre la main . La France demande à Israël de mettre fin à ses opérations militaires au Liban, « de ne pas y étendre son action au sol » et de « respecter la souveraineté » du pays, a déclaré le Chef de l’Etat français. Emmanuel Macron réaffirme un soutien indéfectible au pays du Cèdre. « Pour la France, la souveraineté du Liban est une cause essentielle qu'elle défendra toujours », a-t-il assuré, lors d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles. Macron a aussi épilogué sur la « très lourde responsabilité » de l'Iran et du Hezbollah dans le déclenchement des opérations israéliennes au Liban.

À propos de la nation libanaise , si chère au cœur de beaucoup de concitoyens français, le Président français a commis cette envolée lyrique dont il a le secret : « le Liban est bien plus grand que lui-même ».

Pour passer des belle paroles aux actes Macron a annoncé, lors de cette même conférence de presse bruxelloise, la tenue d’une grande réunion à Paris le 24 octobre prochain pour soutenir le Liban . Le le 24 octobre , la Fronce souhaite mobiliser la communauté internationale au secours de la population libanaise et soutenir les institutions du pays, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué. Paris veut ardemment répondre aux besoins de protection de la population libanaise.

Macron , perdu dans ses revirements diplomatiques sur la guerre au Moyen-Orient, semble vouloir reprendre pied en se positionnant à égale distance d’Israel et de la Palestine pour laquelle il réclame un État indépendant.

Méloni au Liban ! Un moment émouvant de soutien personnel au Liban martyr .

La cause libanaise et celle de son peuple en si grande souffrance marque indéniablement le Président de la République française. Pourtant, il semble suivre un mouvement général diplomatique sans réellement peser sur les événements.

La cheffe du gouvernement italien, Georgia Méloni, elle, s’est rendue à Beyrouth, ville meurtrie. Un coup d’éclat concret de la diplomatie italienne et de sa cheffe. La diplomatie bruxelloise s’est fait prendre de cours . Et Paris , aussi.

Méloni au Liban ! Un moment émouvant de soutien personnel au Liban martyr .

Un peu à l’instar de ce voyage spectaculaire de François Mitterrand : le 28 juin 1992, le Président français fait une visite à Sarajevo, alors en pleine guerre. Les canons s’arrêtent quelques heures dans la guerre des Balkans. Mitterrand est sur place . Un voyage précipité diront certains, qui prend tout le monde de cours en France, mais aussi à l’étranger. Mitterrand quitte alors le sommet européen au Portugal pour partir directement à Sarajevo . La diplomatie mondiale est médusée. La diplomatie française pesait. C’était avant .