Politique
Avec un second mandat à la tête de la Commission européenne, quelles politiques economique et diplomatique va mettre en place , Ursula Von der Leyen ?
Comme je l’avais annoncé avant le 9 juin 2024, il est inutile de voter aux élections européennes puisque tout est verrouillé par traités depuis 30 ans et rien ne changera jamais, sauf choc systémique occidental. Donc, bis repetita avec Ursula Von der Leyen Présidente de la Commission Européenne toute puissante, qui continuera sa spirale infernale des politiques « progressistes », inféodées aux injonctions du parti démocrate américain. Ainsi dans l’agenda stratégique 2024-2029 aligné sur les États-Unis et pré-validé par le Conseil de l’Europe le 27 juin 2024, la politique économique s’articulera en priorité sur des subventions budgétaires - à la mode - accordées au « pacte vert UE», au soutien financier inconditionnel à l’Ukraine et à la santé contre les nouvelles « pandémies ». Des prétextes fallacieux pour justifier des financements à l’échelon de l’UE afin d’accroitre son hégémonie sur les Etats-membres déjà surendettés pour donner l’illusion de combler l’écart de croissance du PIB de l’UE avec celui des États-Unis. En réalité, les chefs d’Etat et de gouvernements complices de l’UE, achètent l’adhésion des citoyens à l’agenda EuroAtlantiste et le comble, financé par leurs propres déficits budgétaires (Budget UE de la France en 2024: 26 à 29 Mds €), puis les pays surendettés sont punis par la CE pour déficit excessif. La méthode théorique du refinancement consisterait à mutualisation des marchés de capitaux européens et la fusion du système bancaire.
Au niveau diplomatique, la stratégie suprématiste de notre « allié » US consiste en une absorption définitive de la défense de l’UE dans l’OTAN. Ainsi, les ventes d’armes américaines à l’UE dépassent les 150 milliards de dollars depuis 2022. Quant à la politique énergétique, les parts de marché détenues jadis par la Russie dans l’UE ont été transférées aux États-Unis, à un coût bien supérieur pour les consommateurs. La guerre en Ukraine est excellente pour le business américain, y compris pour les financiers tels que le patron du fond d’investissements BlackRock, Larry Fink!
L’élargissement prévu toujours plus grand de l’UE et de la Zone Euro auxnouveaux pays de l’Est est nécessaire pour masquer le déclin permanent du PIB de cette zone et la perte d’influence de la devise euro.
Au niveau de l’immigration légale et illégale, arme du Nouvel Ordre Mondial, l’UE alignée sur l’ONU ne reviendra jamais sur le dogme fondateur du marché unique et de la libre circulation des personnes intra-UE, surtout depuis la victoire 2019du « Pacte de Marrakech » devenu domaine de compétence de l’UE. Ce « Plan Asile et Migrations » est le cheval de Troie fondé sur le plan «Paneuropéen» de Coudenhove-Kalergi et dont l’objectif est , je le pense, la submersion migratoire des peuples d’origine.
Les dérives fédéralistes de la Commission sont légions. Cette Europe livre t’elle un peu plus le Vieux Continent à son absorption dans un mondialisme inquiétant ?
Le Vieux continent n’est aucunement absorbé par une fatalité de la mondialisation, mais au contraire l’oligarchie de l’UE (Young Global Leader du FEM*), est totalement soumise depuis 1992 dans la guerre macro-économique que livre les États-Unis et leurs multinationales, à ses partenaires de l’OCDE,notamment par le rôle dominant du dollar US.
Et précisément l’agenda « fédéraliste » est voulu de longues dates par les américains sous la férule de leur société de conseils McKinsey infiltrée à l’Elysée. Depuis les années 50, le but géopolitique final, dès Jean Monnet, était de construire des « Etats-Unis d’Europe », sans la Russie ! Il y a de quoi s’inquiéter en effet pour notre avenir. D’ailleurs pour échapper à cette hégémonie du bloc occidentalG7, le monde non occidental propose depuis 3 ans un ordre mondial «multipolaire» alternatif, représenté par le bloc des «BRICS+»** sous forme d’organisation de 10 pays indépendants et coopératifs avec des circuits d’échanges de marchandises et financiers. L’Europe de l’ouest va donc être coupée du reste du monde et réduite à un marché unique pour les capitaux, les entreprises et les produits américains.
Il y a seulement 29 % des candidats à ce jour qui sont des femmes aux postes de Commissaires européens , alors qu'Ursula von der Leyen a exprimé sa volonté d'assurer la parité entre les hommes et les femmes pour son second mandat à la tête de la Commission européenne… Le sujet est sur la table et capte l’essentiel de l’intérêt des media… L’essentiel n’est il pas ailleurs ? !!
Vous avez tout à fait raison. Seuls doivent compter les compétences, l’expérience et la probité des fonctionnaires aux services de l’intérêt général et du bien commun des peuples et non des considérations ineptes de parité de genre, de religion ou de race.
Il est heureux que Valeurs Actuelles ne participe pas à cette duperie collective des médias dominants pour détourner l’attention des français des périls politiques qui les menacent et des sujets essentiels :
- L’effondrement économique jusqu’à la banqueroute financière finale
- Le risque de guerre militaire en Europe à cause des provocations des va-t’en-guerre de l’OTAN. - La soumission à des intérêts étrangers occidentaux - La censure de l’UE sur la liberté d’expression (Ex. Elon Musk -patron de X- et le commissaire T. Breton)
La situation politique française est bloquée depuis le grand fiasco de la dissolution. Quelle politique européenne devrait suivre le prochain gouvernement et son prochain locataire de Matignon ?
Ce blocage apparent fait partie du projet stratégique de la Commission européenne, puisqu’en France la politique étrangère est du ressort du Président de la République. Un gouvernement de marionnettes sera donc choisi d’ici septembre 2024 pour exécuter cette politique de l’UE.
Oui pour éviter le risque la retour en arrière vers des nations libres, la Commission Européenne avec E. Macron vont jouer le scénario dissimulé aux français jusqu’au 9 juin pour valider dès 2025 le projet institutionnel de «Fédération Européenne» via le CONSEIL EUROPEEN des 27 Chefs d’Etat réunit en «Convention» afin de réviser le traité de Lisbonne (sur base de l’art 48 TUE). C’est un vrai coup d’Etat de l’UE avec la trahison des dirigeants français. Tous les textes ont déjà été votés fin 2023 dans le silence total des politiciens de tous bords et des médias officiels, par une résolution du 22 11 2023 au Parlement Européen puis à l’Assemblée Nationale par les députés félons qui incarnent « l’Esprit d’abandon de 40 » ! Juridiquement la France sera un Etat croupion éclaté en «Eurodistricts» régionaux inféodés à une « Fédération Européenne » toute puissante (Ex. l’Alsace, Cf Traité d’Aix-la-Chapelle en 2019, puis la Nouvelle-Calédonie,la Corse,..)et jusqu’à la dislocation finale de la France ! Macron tient l’agenda unilatéral euroatlantiste de ses commanditaires (multinationales US et AIPAC***).
La CE deviendra alors le gouvernement de la Fédération Européenne et la France « dénationalisée » perdra de facto son siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU (remplacé par la FE) puis la dissuasion nucléaire nationale sera diluée au profit de la nouvelle « Fédération Européenne ».
La solution géopolitique est l’indépendance de la France dans un continent Eurasiatique sur le modèle des BRICS+ qui respectera les patries, les peuples et leurs cultures disparates. Tous les pays européens n’ont pas les mêmes préoccupations : l’Allemagne a besoin de main-d’œuvre, pas la France, qui elle a besoin d'usines. Une telle politique patriote ne pourra être effectuer qu’avec la volonté farouche des peuples.
Dans votre livre (*2) , vous en appelez à l’Europe des Nations… ce souverainisme patriotique est-il toujours d’actualité ?
Mon livre « le patriotisme ou la banqueroute » est plus que jamais d’actualité pour répondre aux deux enjeux politiques vitaux en Europe: • La paix, pour bloquer la guerre militaire en Europe voulue par les va-t’en guerre de l’OTAN et de l’UE. Il faut empêcher la disparition de la nation France dans la « Fédération Européenne ». Pour éviter cette forfaiture et le chaos programmé d’un régime totalitaire dit d’UERSS, il faudra après la banqueroute financière occidentale mettre en œuvre mon projet d’AEN (Alliance Eurasienne des Nations) sur le continent de l’Atlantique au Pacifique, y incluant la Russie après la paix.
La solution politique est le modèle du BRUXIT, c’est-à-dire sortir la Commission européenne de l’Europe, mais en douceur contrairement au projet radical du Frexit. Comment faire un BRUXIT ?
Après le chaos économique et monétaire, les français devront élire un Homme d’Etat patriote, fort et crédible pour rebâtir et mettre en œuvre ce BRUXIT par la renégociation, grâce à une coalition de pays alignés sur le modèle multipolaire des BRICS+ et ainsi rendre son indépendance à la France, dans une UE réformée.
Pour cette EURASIE de la PAIX, la France doit être neutre diplomatiquement afin de jouer le médiateur entre le bloc Occident (G7) et le bloc des BRICS+, dans une conférence internationale pour la paix.
Et pour rééquilibrer son statut géopolitique de pays membre des institutions internationales telles que ONU, FMI, OMC, OCDE, Banque Mondiale…
* FME: Forum Economique Mondial
** Organisation des 10 pays ( Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique duSud + depuis le 1.1.2024, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Egypte, Ethiope, Iran), non alignés sur le G7 et qui contournent la suprématie du dollar US et de l’hégémonie américaine.
*** AIPAC: Comité des affaires publiques Israélo-Américaines.
(*1) Economiste-politique|Vice pdt du Cercle National des Economistes| Ancien Eurodéputé| Financierd'institution publique française.
(*2) Dernier livre : le « PATRIOTISME ou la BANQUEROUTE ». L’ Eurovision pour les Peuples.( Muller Editions)
