La trêve olympique a été spectaculaire. Une parenthèse presque enchantée dans un monde de brutes et de bruits de bottes . Même si les conflits meurtriers à Gaza et en Ukraine se poursuivaient, c’est à peine si le cris des innocents qui tombaient sous les bombes parvenaient à distraire l’intérêt du téléspectateur occidental, les yeux rivés sur le tir à l’arc ou le lancer du javelot. Au nom de l’Olympisme des armes par destination peuvent soudainement devenir des symboles de paix et d’amour de l’effort sportif. Paris 2024 triomphe. La barre est haute pour les futurs Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. La parenthèse française d’un monde solidaire et en paix avec lui-même résonne déjà avec une certaine nostalgie. Le blues titille les esprits des bien-pensants. Chacun va , à nouveau, vaquer à ses occupations et retrouver son quotidien dans le pays qui est le sien. Ici, un conflit armé sanguinaire, là, une crise politique menaçante, ailleurs des inondations, une famine, des enfants qui meurent, des écoles bombardées…
Tous les quatre ans à la faveur des JO, le monde entier ( ou presque) goûte avec espoir cette trêve olympique : les drapeaux se côtoient, les athlètes rivalisent mais s’embrassent sur les podiums. Et l’on se met à rêver à un monde meilleur. Par naïveté ? Par espoir ?
Le réveil est toujours brutal, comme une lumière crue et blafarde qui déchire la nuit de tant de nos rêves.
Les JO de Paris furent un enchantement. Un rêve éveillé. Les superlatifs qui accompagnent Paris 2024 ne sont finalement que le reflet juste et proportionné d’un monde en crise, proche d’une guerre globale. Une guerre sur des théâtres d’opérations, mais aussi une guerre entre le wokisme qui voudrait balayer nos vieilles civilisations.
Le monde a retenu son souffle en voyant un champion nager, sauter, marquer… car l’angoisse de chaque citoyen du monde le poussait à idéaliser avec force ces moments d’olympisme où l’affrontement sur le terrain n’avait rien de guerrier ou de sémantique, comme dans la vraie vie .
Le monde retourne à ses errements. L’important était de participer à la croyance d’un monde meilleur.