Enfin, après trois semaines de pressions, le président Joe Biden a annoncé sa décision de se retirer de la course à la présidence, dont les élections auront lieu le 5 octobre prochain. Les pressions sur Biden pour qu'il se retire de la course présidentielle ont augmenté après sa performance catastrophique lors de son débat avec l'ancien président et candidat républicain Donald Trump, qui a soulevé des inquiétudes quant à sa capacité à rester candidat et à assumer quatre nouvelles années de présidence. Biden devient ainsi le premier président en exercice à renoncer à briguer un second mandat depuis Lyndon Johnson en 1968, précédé par Harry Truman. Dans sa déclaration, Biden a affirmé que cette décision était prise « dans l'intérêt du parti démocrate et de la nation, » ce qui lui permet de se concentrer sur ses fonctions présidentielles jusqu'à la fin de son mandat le 20 janvier prochain. Après la publication de la déclaration vers 14 heures, heure de Washington, Biden a annoncé sur la plateforme X son soutien à sa vice-présidente Kamala Harris comme sa successeure, une démarche soutenue par les dirigeants du parti démocrate, y compris les gouverneurs et les membres du Congrès.


Les répercussions pour le parti démocrate
Le retrait de Biden crée des défis immédiats pour le parti démocrate, qui doit maintenant réajuster sa stratégie à moins de quatre semaines de son congrès national à Chicago pour choisir son candidat à la présidence. Les analystes stratégiques démocrates ont déclaré que Harris devait agir immédiatement pour contacter les délégués qui avaient apporté leur soutien à Biden, consulter les dirigeants du parti pour choisir un vice-président et des conseillers principaux, et redoubler d'efforts dans sa campagne pour s'adresser au plus grand nombre de groupes d'électeurs démocrates et d'indépendants indécis. Ils craignent que la prolongation des consultations ne conduise à un congrès général chaotique et conflictuel, ouvrant ainsi la voie à une victoire de Trump.


Le chemin pour Kamala Harris
La campagne de Harris représente un changement majeur dans le paysage du parti démocrate, car en tant que première vice-présidente, elle a été une figure éminente de l'administration Biden. Elle a défendu des politiques liées aux soins de santé, au changement climatique et à la justice sociale. Sa campagne se concentrera probablement sur la promesse de poursuivre l'héritage de Biden tout en abordant les défis uniques de sa candidature. Elle devra convaincre les électeurs de sa capacité à traiter les dossiers, à prendre des décisions cruciales et à travailler avec tous dans les domaines de la politique intérieure, de la politique étrangère et de la défense. Les stratèges du parti démocrate conseillent à Harris de célébrer l'héritage de Biden dans sa campagne et de promouvoir également d'autres programmes à l'ordre du jour qui nécessitent encore d'être complétés.


Réactions des dirigeants démocrates
Les dirigeants démocrates ont exprimé leur soutien massif à Harris après l'annonce de Biden. Beaucoup d'entre eux la considèrent comme l'héritière naturelle, capable de maintenir l'agenda du parti tout en attirant un large éventail d'électeurs. Il est à noter que de nombreuses personnalités éminentes l'ont soutenue publiquement, signalant un front uni alors qu'ils se préparent pour leur congrès le mois prochain. 

Réaction républicaineLa réaction du parti républicain ne s'est pas fait attendre, son candidat présidentiel Donald Trump et son vice-président JD Vance affirmant que Biden « s'est retiré parce qu'il est faible. » Ils ont tous deux lancé une campagne contre Harris et l'ancienne présidente de la Chambre Nancy Pelosi. Trump cherchera à tirer parti de cette période de turbulence parmi les démocrates.


Impact sur la politique étrangère
Beaucoup attendent de voir quel sera le choix du parti démocrate et si Harris pourra rassembler le soutien de son parti sans perdre trop de temps, car il ne reste que 104 jours avant les élections. À l'étranger, de nombreux dirigeants mondiaux attendent également car les choix présidentiels des deux partis sont très différents, en particulier en ce qui concerne les relations avec la Russie et la Chine, la guerre en Ukraine, et les problèmes globaux tels que le changement climatique et le protectionnisme économique. Alors que Biden était déterminé à tout faire pour préserver l'environnement, Trump a répété dans son dernier discours que « les politiques vertes sont une nouvelle supercherie » et qu'il reviendra à une « politique de forage partout aux États-Unis pour extraire le pétrole et le gaz. »


Que réserve l'avenir ?
Les démocrates ont réussi à récolter 46 millions de dollars de dons après l'annonce du retrait de Biden. Ils espèrent que cet enthousiasme se traduira par des résultats favorables dans les sondages d'opinion.