L'image poignante du corps de ce jeune enfant, que l'on retrouve à Gaza, à Qana et ailleurs, symbolise la tragédie vécue par tant d'innocents. Un nourrisson privé de sa mère par la guerre, menée par une puissante machine militaire, ciblant plus d'un million et deux cent mille Palestiniens, vivant dans une zone de moins de 360 kilomètres carrés.
Une image saisissante émerge des ravages à Gaza et à Qana, celle d'un tout petit, dont la mère a été tragiquement emportée par une guerre déclenchée par la puissante machine militaire de la région. Cette offensive a touché plus d'un million deux cent mille Palestiniens, tous résidant dans une zone géographique qui ne dépasse pas les 360 kilomètres carrés.
En l'espace de quelques jours, le monde entier s'est retrouvé plongé dans l'actualité brûlante de la décapitation présumée d'une jeune Israélienne, survenue dans l'une des colonies proches de la bande de Gaza. Cette information a rapidement fait le tour des médias internationaux, bien qu'elle repose sur un récit non encore confirmé. Le monde n'a pas eu accès à l'image bouleversante de ce père tenant le corps sans vie de sa fille, victime des opérations militaires israéliennes qui ont causé un déluge de bombardements et d'attaques à Gaza. Bien que cet événement semble récent, il s'inscrit dans une triste récurrence, détournant ainsi le regard du monde des horreurs qui perdurent.
Cette tragédie renvoie directement à l'atrocité vécue à Qana, un massacre perpétré par Israël en 1996 contre un site des Nations Unies dans cette ville du sud du Liban. Plus de 106 personnes y ont trouvé la mort, majoritairement des enfants, des femmes et des personnes âgées, qui cherchaient refuge sur le site des forces d'urgence pour échapper aux bombardements israéliens, lesquels n'ont pas tenu compte de l'ONU ni de ses effectifs, commettant ainsi des actes condamnables.
Il est indéniable que s'attaquer à des civils, des enfants et des personnes âgées mérite une condamnation sans équivoque. Les images insoutenables de profanation de cadavres soulèvent un juste courroux, légitimant ainsi les condamnations, notamment celles du président américain et d'autres personnalités, face à la décapitation d'une enfant. Cependant, il est impératif de se questionner sur le sort des enfants qui ont perdu la vie en Palestine, au Liban et dans d'autres régions du monde.
Il convient de rappeler que le récit de cette décapitation présumée d'une jeune Israélienne n'a pas encore été formellement confirmé, selon les déclarations du porte-parole de la Maison Blanche lui-même, lequel a précisé que le président américain n'a ni vu une telle image, ni confirmé cette information. Les commentaires du président américain se fondent sur ce qu'a déclaré le porte-parole du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, ainsi que sur des rapports de presse. Ces derniers ont toutefois été remis en question par le journaliste d' »In These Times », Oren Ziv, qui a parcouru la région où aurait eu lieu le décès de la jeune Israélienne et a rencontré de nombreux soldats et habitants, sans trouver la moindre confirmation de cet événement.
Malgré le caractère incertain de cette narration, elle a réussi à mobiliser l'opinion publique internationale, mettant en lumière les milliers d'images dévoilant l'ampleur des atrocités perpétrées par Israël contre les civils en Palestine et dans les pays voisins, ce, depuis de nombreuses décennies. Néanmoins, il est indéniable que ce monde n'a pas été ému par les regards empreints de terreur des habitants de ces régions, ni par les actes de violence à l'encontre des Palestiniens, ni par les sanctions collectives imposées aux plus jeunes comme aux plus âgés.
Il est essentiel de rappeler que la souffrance et le désespoir des populations continuent de passer inaperçus, à l'instar des images de Palestiniens fuyant l'horreur de la guerre, aux abords du poste frontière de Rafah, à la frontière avec l'Égypte. Le monde ne peut ignorer les pleurs des enfants, le désespoir des pères et les larmes des mères. Ce monde persiste à classer les migrants selon leur origine ethnique, leur couleur de peau et leur identité, et refuse de reconnaître l'humanité au-delà de ces critères. Il est grand temps de progresser vers un monde plus éclairé.
Les colons israéliens ont été confrontés, pour la première fois depuis leur implantation sur ces terres contestées, à des moments d'effroi. En parallèle, la bande de Gaza a enduré des tragédies répétées de manière implacable, laissant peu de place à l'espoir. Cette situation découle de la longue série de bombardements et de destructions qui a marqué la région pendant des années.
Pendant ces périodes de violence, les colons se sont rassemblés sur les collines avoisinantes, apportant boissons, popcorn, voire organisant des barbecues, tout en observant ces scènes avec un détachement étonnant, comme s'il s'agissait du dernier épisode d'une série télévisée qu'ils attendaient avec impatience. Certains n'hésitaient pas à prendre des selfies alors que les flammes dévoraient à la fois les êtres humains et les bâtiments en arrière-plan. Le comble de cette situation réside dans le fait que ces événements ont été relayés par les médias occidentaux sans susciter de condamnation significative de la part de l'opinion publique internationale. Il semblait que, pour les Israéliens, ces tragédies constituaient un divertissement.
Cette réalité pose une question inquiétante sur l'application sélective des normes humanitaires, en fonction de l'origine des individus concernés. Il est scandaleux que le monde s'obstine à traiter la justice et la vérité en fonction de critères tels que le sexe, la religion et la race, en ignorant les souffrances et les injustices subies par les populations les plus vulnérables.
L'image poignante du corps de ce jeune enfant, que l'on retrouve à Gaza, à Qana et ailleurs, symbolise la tragédie vécue par tant d'innocents. Un nourrisson privé de sa mère par la guerre, menée par une puissante machine militaire, ciblant plus d'un million et deux cent mille Palestiniens, vivant dans une zone de moins de 360 kilomètres carrés. Malheureusement, cette image ne suscite guère de réaction du monde, risquant de devenir une simple anecdote lors des soirées organisées par les colons, alors qu'ils continuent à observer le déroulement des événements.