Le monde en cette période estivale semble s’endormir dans une sorte de torpeur olympique. La « cérémonie d’ouverture » des JO de Paris a pourtant donné lieu à un réveil brutal des partisans et opposants, devant certaines scènes qui ont bouleversé ou choqué une partie de ce monde qui avait les yeux tournés vers la « ville Lumière » . Les yeux de Chimène ont perdu de leur éclat. Le « wokisme » s’insinue partout avec détermination et matraquage médiatique. Les media, justement, ne semblent plus se préoccuper du sort terrible des Gazaouis , de la population ukrainienne, de l’avenir de Taïwan. Tout juste si quelques articles reviennent sur la réélection si contestée de Maduro au Venezuela. Au Mali, les paramilitaires russes de Wagner subissent leur première défaite d’ampleur dans une Afrique francophone où la France a décampé. Les Russes et les Chinois qui puisent dans les ressources minières de nombreux pays ne possèdent pas la culpabilisation de l’ancien colonisateur français.

Le monde s’endort avec certitude sur ses doutes, son instabilité et sa torpeur. Les guerres continuent pourtant , le monde se déchire. Le temps suspend son vol en attendant que l’avion de l’élection présidentielle américaine atterrisse en novembre prochain . La parenthèse olympique française ne sera qu’éphémère et ne masque qu’en apparence les plaies mondiales. À voir Emmanuel Macron, à Paris , sourire tranquillement, on en oublierait qu’il a plongé son pays dans la pire crise politique que la France ait traversée.

Mais la vie est ainsi faite que les peuples depuis le début des civilisations ont besoin de pain et de jeux . Les anneaux olympiques sont comme un bandeau sur le regard de ces peuples, rendus comme aveugles par la beauté du sport universel . Mais lorsque les anneaux se dissiperont et que le « pain » manquera , le peuple retrouvera le chemin de ses angoisses. Les gouvernants le savent bien . Les réveils sont parfois brutaux . Le monde est aujourd’hui toujours un volcan en action qui ne fait que mine de s’être endormi.