Les Républicains ont présenté leur plan en vue de “restaurer l’ordre public”, après les émeutes commises en France en lien avec la mort de Nahel.
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« Les Français réclament une volonté ferme de la part de leurs responsables politiques, pas une énième stratégie de communication », assure Éric Ciotti en taclant le camp présidentiel. Le président du parti Les Républicains (LR) a présenté jeudi 6 juillet un « plan pour restaurer l’ordre public ». Une présentation qui intervient après les émeutes commises en France en lien avec la mort de Nahel, tué par le tir présumé d’un policer après un refus d’obtempérer à Nanterre le 27 juin. « LR porte cette exigence », a ainsi promis le chef du parti de droite lors d’une conférence de presse relayée par CNews.
Plus de fermeté envers les mineurs délinquants
Parmi les mesures présentées, Éric Ciotti souhaite la création de 80 000 places de prison d’ici 2027, c’est-à-dire 5 000 de plus que les objectifs du gouvernement. Concernant les délinquants mineurs, LR plaide pour « l’ouverture d’établissements pénitentiaires réservés aux mineurs » et pour le « doublement du nombre de centres éducatifs fermés » en installant des « structures modulaires » qui pourrait offrir encore une capacité de 4 000 places.
La prison ferme ne doit plus être « l’exception » notamment pour les jeunes de moins de 18 ans. Le patron de LR aimerait qu’ils puissent être jugés en comparution immédiate, même sans le consentement de leurs parents, relate CNews. L’abaissement de la majorité pénale à 16 ans fait également partie de ces mesures. Pour les peines courtes, Éric Ciotti préconise un emprisonnement, même de quelques jours, plutôt qu’une peine aménagée. LR souhaite aussi instaurer une responsabilité pénale des parents de mineurs délinquants qui ne respecteraient pas « leurs obligations judiciaires à la suite d’une condamnation ».
Déchéance de nationalité des binationaux
Le parti plaide encore pour une peine plancher lors de réitération de deux méfaits de nature différente et plus seulement lors de récidive. Le plan de LR mentionne également la déchéance de nationalité des criminels binationaux. Pour Éric Ciotti, l’application de telles mesures relèverait de la seule « volonté politique », bien que la constitutionnalité de certaines mesures interroge.