En France la coalition de Gauche , le Nouveau Front Populaire, qui a gagné les élections législatives tarde toujours à choisir un candidat pour le poste de Premier ministre. Entre ultra-Gauche de la France Insoumise, Socialistes et Écologistes rien ne semble devoir aller dans le sens d’un accord. Les ambitions personnelles, les calculs politiques bloquent de toutes parts. La blague politique tourne au fiasco . À tel point que les observateurs se demandent si les Socialistes ne font pas pourrir la situation pour finalement tenter de former une coalition avec les Macronistes de l’Assemblée nationale et des députés de Droite appartenant au parti des Républicains. La France verserait alors dans une « coalition de bric et de broc » à l’Allemande bien que les Français n’aient aucune tradition pour ce type hybride de rassemblement politique.

Le Président de la République française s’est dissout lui même et plonge son pays dans l’aventure, l’inquiétude et l’amateurisme.

Près de dix jours après les résultats des élections législatives, le paysage politique français ressemble à un marécage de sables mouvants. La semaine qui vient de commencer est décisive : entre le dernier Conseil des ministres du gouvernement Attal , le 15 juillet et l’ouverture de la nouvelle législature à l’Assemblée, le 18 juillet, la France doit se trouver une nouvelle majorité, un nouveau Premier ministre, un nouveau Président de l’Assemblée ! Le responsable de ce chambardement irrationnel est Emmanuel Macron. Au moment où les Jeux Olympiques vont s’ouvrir à Paris, au moment où les Finances publiques françaises auraient besoin d’un sacré tour de vis, le Président de la République française s’est dissout lui même et plonge son pays dans l’aventure, l’inquiétude et l’amateurisme.

La charge du Président de la Cour des comptes, organisme public qui veille sur les Finances françaises, n’est pas passée inaperçue : « Je veux profiter de ce rapport pour lancer un appel aux forces politiques, leur dire qu'il y a une impasse politique dont il faut sortir », a lancé Pierre Moscovici. Ce dernier , ancien ministre des Finances et Commissaire européen, a rappelé quelques chiffres: une dette publique de 3.100 milliards d'euros qui pourrait s'élever à 3.600 milliards d'euros en 2027 tandis que la charge annuelle de la dette française passerait , en deux ans, de 52 à 80 milliards d’euros. Cette charge de la dette dépasserait à elle seule, le premier budget public celui de l’Education nationale !

Le bilan d’Emmanuel Macron , qui pendant toutes ses années de pouvoir dispensait ses leçons et ses conseils à bien des pays et des peuples, est désastreux : économique, financier, diplomatique, sociètal. Que restera-t-il du macronisme ? Une France fracturée comme jamais et la poussée politique des extrêmes dans un pays en proie au doute et au déclassement.

Comment et dans quel état la démocratie française va-t-elle sortir de ce « bourbier politique » dans lequel Macron a plongé le pays dont il avait la charge ? Lors du sommet de l’Otan à Washington, plusieurs observateurs ont noté sur place que la crédibilité du Président français s’apparentait de plus en plus à celle du « Fantôme de l’Opéra »