La Commission européenne a ouvert la voie à des sanctions financières pour déficits publics excessifs contre une dizaine de pays de l'UE, dont la France : dans ce pays , le déficit budgétaire était de 154 milliards en 2023 ; il se creuse pour atteindre , sans doute, 170 milliards cette année , plus de 5% du PIB français, très loin du ratio des 3% tolérés par Bruxelles. La France, comme l’Italie, la Roumanie ou la Hongrie, pourrait se voir infliger une amende de 2,5 milliards d’euros ! Les déficits les plus élevés , donc, de l'Union Européenne ont été enregistrés, l’an passé , par l’Italie (7,4% du PIB), par la Hongrie (6,7%), la Roumanie (6,6%), ou encore la France (5,5%) et la Pologne (5,1%). Comme cette dizaine de nations européennes , l’Hexagone va écoper d’une amende s’élevant à près de 2,5 milliards d'euros. L’Etat des finances publiques françaises inquiète particulièrement les marchés financiers européens : la surenchère des programmes économiques en pleine campagne législative française affole les milieux économiques en Europe. À Berlin,  on n’a pas oublié que le dernier budget français équilibré, remonte à 1974 ! Il y a 50 ans !

La Commission s’est montrée pourtant très patiente . Les critères du Pacte de stabilité européen (critères de Maastricht) ont été mis entre parenthèses pendant la crise Covid. Pendant cette période en effet, les États ont dépensé à tour de bras pour soutenir leurs économies respectives ; mais là, c’est bien fini . « Nous sommes rattrapé par le mur des réalités de notre mauvaise gestion ! », explique sous couvert de l’anonymat un expert de Bercy . Si vous rajoutez à cela les programmes économiques pour les législatives du bloc « nouveau front populaire » ou celui moins dépensier du Rassemblement National, le déficit budgétaire va encore se creuser…Les deux blocs politiques veulent revenir, par exemple , sur la réforme emblématique des retraites ou du marché du travail , des réformes justement préconisées par Bruxelles, comme source d’économie budgétaire !

La Commission et l'Allemagne, pays de l’orthodoxie budgétaire m, veillent au respect des règles budgétaires, évidemment…

Mais « coller » une amende de 2,5 milliards d’euros à un pays déjà en déficit, c’est aussi accentuer le trou dans ses caisses ! Ce n’est pas le moindre des paradoxes de cette procédure bruxelloise de déficit excessif ! Ainsi en va la dure loi européenne de l’Europe fédérale que tous les pays européens membres de la zone Euro ont signé ! ! Pour le meilleur et pour le pire.