Dans une démarche illustrant l’estime internationale pour le patrimoine artistique libanais, le musée du Louvre à Paris a annoncé, le 26 février dernier, l’acquisition d’une collection remarquable d’icônes rassemblées par la famille libanaise « Abou Adal ». Cette collection, qui compte 272 icônes, couvre une période s’étendant du XVe siècle au début du XXe siècle et comprend des œuvres provenant de diverses régions, notamment la Crète, la Grèce, les Balkans, la Transylvanie, la Valachie, la Russie et le Levant.

Caractérisée par la diversité de ses centres de production et d’échanges culturels, cette collection renferme un grand nombre d’icônes signées par des artistes renommés. Elle inclut également un ensemble rare d’icônes produites dans le cadre de la renaissance du patriarcat grec-orthodoxe d’Antioche au XVIIe siècle, notamment à Alep, mettant en lumière l’héritage artistique des chrétiens arabophones de Syrie, du Liban et de Jérusalem.

Cette acquisition vient également rappeler le rôle central du Liban dans la préservation du patrimoine culturel et artistique, ainsi que sa contribution à l’enrichissement des collections muséales à l’échelle mondiale. Grâce à ses institutions culturelles emblématiques, au premier rang desquelles figure le Musée national de Beyrouth, le Liban demeure un phare de l’art et de l’histoire dans la région.

L’acquisition par le Louvre de cette collection d’icônes libanaises représente ainsi un hommage au Liban et à son peuple, et plus particulièrement à la famille Abou Adal. Elle illustre la reconnaissance mondiale de l’héritage culturel libanais et souligne l’importance de la coopération internationale dans la sauvegarde et la transmission du patrimoine artistique aux générations futures.