Condamné à trente ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son beau-frère en 2017, Malik A. a de nouveau été condamné à dix-huit mois de prison, mercredi 2 août, après avoir envoyé une lettre de menace à une magistrate.

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« Ding dong, un colis, paf, Flash-Ball, coucou, dodo, fini, couché, à la niche. » Ces quelques mots griffonnés sur un bout de papier ont été adressés à la présidente de la cour d’appel de Versailles (Yvelines). Début juillet, cette dernière a reçu à son domicile cette lettre de menace, teintée d’insultes, de menaces de mort et de détails sur la vie privée de la magistrate, rapporte Le Parisien.

L’auteur de ce courrier a été retrouvé. Il s’agit de Malik A., condamné en 2017 à trente ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son ancien beau-frère et deux autres tentatives d’assassinat. Incarcéré à Fleury-Mérogis (Essonne), il avait, le 15 mai dernier, clamé son innocence dans l’enceinte de la maison d’arrêt, accusant la juge de l’avoir condamné à tort. « Je serai un putain de terroriste quand je vais sortir. Je vais tous les fumer », avait-il lancé.

« Je n’ai pas été insultant. Juste insolent »

Il s’est présenté, mercredi 2 août, devant le tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes pour répondre de ses actes quant à la lettre de menace envoyée à la magistrate. « Je n’ai pas été insultant. Juste insolent. Elle m’a blessé alors j’ai voulu la blesser à l’intérieur de son cœur », s’est-il justifié. Dans la lettre de menace, l’homme de 40 ans a fait référence au mari décédé de la présidente de la cour d’appel de Versailles et à sa fille qui, selon l’auteur du courrier, aurait été victime d’une overdose.

« Il y a des métiers qui bénéficient d’une protection particulière. On ne peut pas s’adresser de cette façon à une magistrate », lui a rappelé la destinataire de la lettre. Il a finalement été condamné à dix-huit mois de prison supplémentaires.