Dans un entretien accordé au « Point », Blanche Gardin est revenue sur le mouvement woke, qu’elle estime « religieux et sectaire ».
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Blanche Gardin contre les « Éveillés » ? À l’occasion d’un entretien fleuve accordé au journal Le Point, l’artiste s’est exprimée sur la mouvance du « wokisme » qui s’immisce dans la société française, et dont elle a parfois été la cible. Dans cette interview, l’humoriste y dénonce « ce mélange d’une pensée très radicale, fanatique, excluante » qui revêt « un aspect extrêmement infantile et infantilisant ».
Au terme « woke », Blanche Gardin lui préfère celui des « Éveillés ». Une traduction française qui, selon elle, permet de souligner « le côté religieux et sectaire » de cette idéologie qui trouve ses racines aux États-Unis. « Avec les Éveillés, on a cette mentalité d’enfant de 5 ans qui ne supporte pas la moindre contrariété, pas le moindre conflit », fustige l’artiste, qui voit dans ce mouvement une tendance à « l’hypersensiblerie ».
« On n’arrivera à rien avec cet état d’esprit »
À ceux qui l’accuseraient de devenir « réac », Blanche Gardin répond que ce mot a été dévoyé pour désigner aujourd’hui « les individus nostalgiques d’un temps où les gens étaient plus libres ». Si l’humoriste assure adhérer « au fond du combat » porté par le wokisme, celle-ci déplore leur méthode qu’elle estime « radicale ». « On n’arrivera à rien avec cet état d’esprit », dit-elle, ajoutant qu’il faut « prendre en compte le temps, la lenteur de l’Histoire ».
Dans le sillage du wokisme, de nombreux termes sont apparus en France. Des anglicismes sémantiques qui rendent « folle » l’humoriste, tel que le mot « problématique » pour désigner « quelque chose ou quelqu’un qu’il faut effacer ». « Être problématique, c’est être intéressant », assure-t-elle ajoutant qu’en français, ce terme « invite à la recherche » et non à l’exclusion.