L’ex-directeur général de la DGSE, Pierre Brochand, a estimé le nombre d’émeutiers, en lien avec la mort de Nahel, “entre 100 000 et 200 000”, en “appliquant le ratio optimiste de 1 % aux effectifs appréhendés chaque nuit”.
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« Le pronostic vital du pays est engagé », déplore l’ancien patron de la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE), Pierre Brochand. Jeudi 6 juillet, il a donné son analyse au Figaro Magazine sur les récentes émeutes ayant secoué la France après la mort de Nahel – tué par le tir présumé d’un policier après un refus d’obtempérer à Nanterre le 27 juin. Selon lui, ces violences urbaines ne seraient pas comparables à celles de 2005 après la mort de Zyed et Bouna. « Les statistiques officielles donnent à penser – aux historiens de le vérifier – que rien de comparable ne s’est produit dans les villes françaises depuis la Révolution de 1789 », a-t-il déclaré.
Pierre Brochand a d’ailleurs évalué « très approximativement » le nombre d’émeutiers « entre 100 000 et 200 000 ». L’ex-patron de la DGSE a donné cette moyenne « en appliquant le ratio optimiste de 1 % aux effectifs appréhendés chaque nuit », indique-t-il au Figaro. Une « estimation au doigt mouillé, mais qui permet, au moins, de mettre en doute le cliché rassurant de “l’infime minorité“ », a encore fait savoir Pierre Brochand.
Une « immigration de peuplement massive » en cause
D’après lui, cette colère et ces violences seraient liées à « l’idéologie dominante, qui a justifié et même glorifié, l’immigration de peuplement massive ». Il a pointé un « changement de modèle de société » remontant aux années 1970. « Il est vraiment très tard pour revenir sur des décennies d’abdications cumulées », a jugé Pierre Brochand dans Le Figaro Magazine.
Il a toutefois mentionné des solutions pour tenter de sortir de cette situation. L’ancien fonctionnaire a notamment cité « la réduction des flux d’accès au territoire et à la nationalité ». Il a également appelé à combattre « le sentiment d’impunité » face auquel doit s’imposer « un changement de pied radical en matière pénale ». « Nos gouvernants ont une opportunité unique de s’extraire du carcan dans lequel ils se sont eux-mêmes engoncés, et de bénéficier, en prime, de l’approbation d’au moins trois quarts des Français », a enfin jugé Pierre Brochand.