Depuis l’incarcération de Florian M., auteur présumé du tir ayant tué Nahel à Nanterre, ses collègues sont victimes de menaces de mort. Certains agents vont arrêter le travail quelques semaines.

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Depuis la mort de Nahel le 27 juin dernier, la vie de toute une brigade a basculé. Les policiers de la compagnie de motocyclistes des Hauts-de-Seine sont victimes de menaces de mort. C’est à cette brigade qu’appartient Florian M. suspecté d’avoir tué le jeune homme à Nanterre le 27 juin, lors d’un refus d’obtempérer. Si le policier a été mis en examen et placé en détention provisoire à la prison de la Santé, ses collègues subissent en effet la haine au quotidien, révèle Europe 1 ce vendredi 7 juillet

L’identité du chef de brigade révélée

D’après les informations d’Europe 1, le chef de la brigade a rendu visite à Florian M. à l’hôpital peu de temps après les faits. Mais un ambulancier aurait reconnu l’agent et n’aurait pas hésité à dévoiler son identité sur les réseaux sociaux. Son visage faisant le tour de la toile, le chef de brigade aurait dû changer son apparence. Son épouse, enceinte de jumeaux, et leurs enfants, auraient été contraints de déménager et d’être exfiltrés dans un lieu tenu secret.

« Ils sont insultés dans la rue »

Les cinq policiers restants de la brigade ont poursuivi leur travail malgré les menaces. Une source proche a glissé à Europe 1 : « Ils sont assez reconnaissables avec leurs motos et sont insultés dans la rue de meurtriers. » La haine est devenue intense, au point que leur hiérarchie leur a ordonné de ne plus sortir, sauf en cas d’appel police-secours ou d’une urgence. Selon nos confrères, les cinq agents du service ne devraient pas travailler lundi. Des arrêts-maladies de deux à trois semaines ont, en effet, été évoqués.