Selon un sondage, 9 Français sur 10 condamnent les violences commises contre les forces de l’ordre. Certains estiment que la mort de Nahel n’était qu’un prétexte pour casser, tandis que d’autres pointent la mauvaise gestion de l’Etat face aux émeutes.

Valeurs Actuelles

Les Français sont unanimes peu importe leur appartenance politique et leur catégorie professionnelle. D’après un sondage de l’institut Elabe réalisé pour BFMTV, mardi 4 juillet, 89 % des personnes interrogées condamnent les violences perpétrées contre la police. Depuis la mort de Nahel le 27 juin – tué par le tir présumé d’un policier après un refus d’obtempérer à Nanterre – des émeutes ont éclaté à travers la France.

Des affrontements ont eu lieu entre les fauteurs de troubles et la police, qui a dû faire face à des tirs de mortiers notamment. Des commerces ont aussi été pillés. Des écoles, des mairies ou encore des commissariats ont également été la cible des émeutiers. Dans ce sondage Elabe, 93 % des Français condamnent d’ailleurs les attaques commises contre des bâtiments publics.

Un prétexte pour casser selon 89 % des sondés

Les sondés sont également 89 % à considérer que la mort de Nahel n’est qu’un prétexte pour « casser » pour les émeutiers. Au contraire, ils sont seulement 10 % à expliquer les actions des émeutiers par une colère et un sentiment d’injustice face au décès de l’adolescent de 17 ans au volant d’une Mercedes. L’institut Elabe indique encore que 20 % des Français comprennent les heurts commis. Parmi eux, 40 % sont âgés de moins de 25 ans et 35 % sont des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, relate BFMTV. Également 14 % condamnent et comprennent à la fois ces actions.

Marine Le Pen en sort renforcée

Concernant les causes de ces émeutes, les personnes interrogées ont été 66 % à dénoncer le manque d’autorité des parents. Puis, ils sont 55 % à pointer le manque de sévérité de la justice et 43 % à déplorer le trafic de drogues dans certaines cités.

La confiance des Français envers la police reste élevée (71 %), tandis que 76 % critiquent la gestion des violences par le gouvernement. Les électeurs d’Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle de 2022 sont d’ailleurs 49 % à juger que l’État n’a pas suffisamment bien réagi. Marine Le Pen sort ainsi renforcée de ces événements selon 50 % des Français et 31 % considèrent qu’elle aurait fait mieux que le président de la République.