Aucun incident majeur n’a éclaté dans la nuit de lundi à mardi. Les forces de l’ordre ont procédé à 72 interpellations à travers le pays, dont 24 en Île-de-France. Ce mardi, Emmanuel Macron doit rencontrer les maires de 220 communes touchées par les émeutes.

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Comme la précédente, la nuit de lundi à mardi fut plus calme. Selon un dernier bilan du ministère de l’Intérieur révélé ce mardi 4 juillet, 72 personnes ont été interpellées à travers le pays, dont 24 en Île-de-France, relaie BFMTV. Jeudi dernier, plus de 400 individus avaient été appréhendés dans la région francilienne lors des émeutes commises en réaction à la mort de Nahel, tué par le tir présumé d’un policier après un refus d’obtempérer à Nanterre le 27 juin. Beauvau a toutefois fait état de 202 feux sur la voie publique cette nuit, ainsi que de 159 incendies de véhicules et 24 bâtiments dégradés. Quatre commissariats de police nationale, municipale ou de gendarmerie nationale ont été pris pour cible.

Macron à la rencontre des forces de l’ordre

Dans la soirée du lundi 3 juillet, Emmanuel Macron a effectué une visite surprise à la caserne Bessières dans le XVIIe arrondissement de Paris, où les agents de la Brigade anti-criminalité de nuit et les compagnies départementales d’intervention sont accueillies. Le président de la République a une fois de plus tenu à remercier les forces de l’ordre et les sapeurs-pompiers pour leur mobilisation les nuits dernières. Tout en leur demandant de « rester en alerte maximale », selon les propos rapportés par Le Parisien.

Des dommages à plusieurs millions d’euros

Les émeutes ont provoqué d’importants dégâts matériels. Île-de-France Mobilités a estimé qu’il y avait « au moins 20 millions d’euros de dégâts ». Selon une première estimation du Medef, il faudrait compter « plus d’un milliard d’euros » de dommages pour les entreprises, « sans compter les dégâts au niveau du tourisme », a déclaré Geoffroy Roux de Bézieux au Parisien.

Après une deuxième nuit plus apaisée, Emmanuel Macron compte reprendre la main. Ce mardi, le chef de l’État doit recevoir les maires d’au moins 220 communes victimes d’exactions en France. Le but est de commencer « un travail minutieux et de plus long terme pour comprendre en profondeur les raisons qui ont conduit à ces événements », avait précisé l’Élysée lundi.