À la suite des nombreuses violences qui ont éclaté après la mort de Nahel, tué mardi par un policier, un sondage CSA pour CNews révèle que 70 % des Français sont favorables à l'envoi de l'armée pour rétablir l'ordre dans les quartiers.

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Des nuits marquées par des violences et des affrontements. Depuis la mort de Nahel, 17 ans, tué mardi par un policier à Nanterre après un refus d’obtempérer, des émeutes ont éclaté partout en France. Pillages, dégradations en tout genre, tirs de mortier visant les forces de l’ordre… Le Gouvernement avait annoncé, vendredi 30 juin, une mobilisation « exceptionnelle » des forces de l’ordre, avec 45 000 policiers, gendarmes et unités d’élite comme le GIGN.

Des mesures qui ne sont pas assez fortes pour une grande majorité de Français. Selon un sondage CSA réalisé pour CNews, vendredi 30 juin, 70 % des personnes interrogées sont favorables à l’envoi de l’armée pour rétablir l’ordre dans les quartiers touchés par les émeutes. Les personnes âgées de plus de 65 ans sont les plus favorables (70 %), suivies des personnes âgées de moins de 35 ans (65 %). Cependant, on constate une réticence chez les 18-24 ans, qui sont à 38 % contre. Le sondage révèle également que les partisans de gauche sont mitigés sur la question : 45 % d’entre eux ont exprimé leur opposition, contre 55 % qui se sont dits favorables. À droite, le résultat est plus uniforme. En effet, 86 % des sondés désirent une intervention militaire.

Une majorité pour le recours à l’état d’urgence

Un second sondage CSA pour CNews, rendu public également vendredi, révèle par ailleurs qu’une majorité de Français (70 %) soutiennent le recours à l’état d’urgence. Depuis plusieurs jours, des personnalités politiques demandent son déclenchement, à l’instar d’Éric Ciotti (LR) ou encore d’Éric Zemmour (Reconquête). Une demande majoritairement soutenue par les proches des Républicains, qui y sont favorables à hauteur de 85 %. Concernant les partisans de La France insoumise, une personne sur deux seulement se dit favorable. D’un point de vue générationnel, 74 % des personnes âgées de 50 ans et plus ont répondu favorablement, contre 64 % des moins de 35 ans.