Dans le cadre du plan de lutte contre la drogue, Emmanuel Macron compte fournir 5 000 terminaux de paiement à la police afin de permettre le règlement immédiat des amendes contre les consommateurs.

Valeurs Actuelles 

« On ne peut pas déplorer les trafics de drogue si on a des consommateurs », dénonce Emmanuel Macron. Dans un entretien accordé à La Provence dimanche 25 juin, le président de la République a dévoilé sa stratégie pour mieux lutter contre le trafic de drogue à Marseille. Alors qu’il débute ce lundi un déplacement de trois jours dans la cité phocéenne, le chef de l’État a estimé que les amendes forfaitaires pour consommation de drogue devaient pouvoir être payées immédiatement « par carte bancaire ou en liquide ». « On a commencé à équiper les agents de 5 000 terminaux de paiement. C’est très concret », a développé Emmanuel Macron.

Les consommateurs « nourrissent » des réseaux

Actuellement, le règlement des amendes se fait « par télépaiement entre 45 jours et 60 jours », rappelle Emmanuel Macron. « Nous avons un taux de recouvrement de 35 %. Et c’est en-dessous de cette moyenne à Marseille. C’est inacceptable », s’est-il agacé auprès de La Provence. Le locataire de l’Élysée a également tenu à faire prendre conscience du rôle des consommateurs dans le trafic de drogue. Emmanuel Macron a rappelé que ces derniers « nourrissent des réseaux et qu’ils ont une complicité de fait ». « Si on en a marre comme moi et qu’on veut s’attaquer à ce problème, il faut qu’on en tire les conséquences », a-t-il repris.

Emmanuel Macron s’est enfin félicité des résultats de son plan de lutte contre le trafic de drogue dans la ville des Bouches-du-Rhône. « À Marseille, 70 points de deal ont été supprimés grâce à une stratégie de pilonnage. On en avait 222 dans les Bouches-du-Rhône, on est passé à 134, soit une baisse de 40 % », a-t-il indiqué.