Alors que près de 700 m² de tags recouvrent les quais de Saône à Lyon, la Métropole a indiqué qu’elle ne comptait pas nettoyer les lieux en raison du coût de nettoyage exorbitant.
Valeurs Actuelles
Si le street art peut aujourd’hui apporter une plus-value dans nos rues, à Lyon, c’est une tout autre histoire. La ville s’est laissé dépasser par les tags qui ont envahi les quais de Saône. Entre le pont Bonaparte, qui relie le Vieux-Lyon à Bellecour, et la passerelle Saint-Vincent, à hauteur de la Fresque des Lyonnais, près de 700 m² de tags fleurissent par dizaines. Pourtant, la Métropole, présidée par EELV, ne compte pas mettre la main au portefeuille, rapporte Lyon Mag.
En effet, selon les estimations de la collectivité, le coût de nettoyage monterait à 55 000 euros. Une somme astronomique pour, finalement, voir probablement de nouveaux tags ressurgir les semaines suivantes, notamment à cause du laxisme des Verts face aux tagueurs. « Le sujet est pris très au sérieux par la métropole, mais on ne va pas dépenser autant d’argent pour voir les tags réapparaître juste derrière », a justifié un proche du président de la Métropole Bruno Bernard (EELV) au Figaro.
Une fresque d’artistes
Pour tenter de régler le problème sans pour autant passer par l’étape nettoyage, les écologistes envisagent de faire appel à des artistes afin de réaliser une grande fresque murale tout au long des quais. Mais la classification du secteur, classé à l’UNESCO, ne joue pas en leur faveur. Des discussions seraient en cours avec les Architectes des bâtiments de France à ce sujet.
La Métropole a déclaré que des annonces seront bientôt faites. En attendant, elle assure avoir investi ces derniers mois dans le nettoyage de nombreux tags qui ont fait leur apparition lors des manifestations contre la réforme des retraites. On pouvait lire des inscriptions revendicatives ou irrespectueuses.