Un adolescent de 16 ans a été arrêté à Marignier, dans les Alpes françaises. L’interpellation a eu lieu le 22 avril dernier . Le jeune homme préparait une action terroriste lors des Jeux olympiques de Paris 2024, sans doute dans le quartier d’affaires de La Défense. Dans des messages sur Telegram, le mineur disait vouloir se procurer du matériel pour confectionner une ceinture explosive, «afin de mourir en martyr au nom du Califat islamique». Ce qui a frappé l’opinion publique française, c’est la jeunesse de « l’apprenti terroriste ». Comment peut-on être radicalisé si jeune au point de commettre un attentat de masse ? À l’approche des Jeux Olympiques à Paris , dans moins de trois mois, les Forces de sécurité françaises sont très mobilisées. Certains contingents de militaires européens pourraient toutefois venir renforcer le dispositif global . «Les craintes sont au moins de deux ordres : des actes terroristes mais aussi des cyber attaques sur les dispositifs informatiques des JO », indique un spécialiste français de ces questions. Les événements sportifs, surtout si ils sont à dimension planétaire, peuvent être la cible d’actes terroristes de masse. La répercussion médiatique est immédiatement mondiale.
Par le passé , déjà dans le cadre d’un événement sportif, de jeunes terroristes avaient frappé : le double attentat du marathon de Boston, survenu le lundi 15 avril 2013, avaient tué plusieurs personnes. Les auteurs, deux frères d'origine tchétchène, Djokhar et Tamerlan Tsarnaïev , moins de 30 ans, avaient sidéré le monde entier. Le coté artisanal de l’attentat et son mode opératoire furent soulignés par les enquêteurs.
Thibault de Montbrial, avocat et Président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure (CRSI) en France est l’un des grands spécialistes de ces questions . Il est frappé par « l’ultra-violence » des jeunes en France notamment, qu’ils soient radicalisés ou pas . Dans une longue interview au magazine Valeurs Actuelles, il détaille ses craintes et le déni, selon lui, du gouvernement français : «Le grand non-dit de Gabriel Attal (*) , c’est la responsabilité des conséquences culturelles de l’immigration sur cette explosion de violence», a ainsi dénoncé Thibault de Montbrial, relevant que «la majorité de ces violences sont tribales», et «ont comme origine le refus par une partie de la population, de voir sa sœur ou sa copine se comporter ou tenir des propos qui sont normaux dans la République». De nouvelles règles, alimentant un nouveau logiciel, s’implantent dans des quartiers français où l’immigration illégale et le trafic de drogues ou la radicalisation islamiste prennent le pas sur valeurs républicaines. Tout se passe comme si une « société parallèle » s’était construite à l’ombre de la République française. Comment dès lors rétablir les grands équilibres sociétaux » ?
La prévention ou la répression ? La France hésite. Le lancement d’ «internats » sur la base du volontariat pour des jeunes , souvent décrochés à l’école, est-il à la hauteur de l’ensauvagement d’une partie de la société française ?
(*) Premier ministre français.