Ce vendredi 1er mars, une centaine d'agriculteurs de la Coordination rurale ont bloqué la place de l’Etoile à Paris. Plusieurs d’entre eux ont été interpellés dont Patrick Legras, représentant du syndicat.
La colère des agriculteurs ne faiblit pas. Ce vendredi matin, 1er mars, une centaine de membres du syndicat de la Coordination rurale se sont rassemblés sur les Champs-Elysées et indiquent avoir pris «symboliquement et pacifiquement» la place de l’Étoile. Les agriculteurs ont installé des ballots de paille dressés en barrage sur l’axe routier. Des journalistes présents sur place ont également filmé l’arrivée de tracteurs, précisant que les manifestants ont prévu de prendre le petit-déjeuner sur place. Les agriculteurs ont également déposé une gerbe de fleurs sous l’Arc de Triomphe pour alerter sur le nombre de suicides au sein de cette profession. Rapidement, les policiers ont encerclé le rassemblement et ont procédé à plusieurs interpellations. Parmi eux, Patrick Legras, représentant de la Coordination rurale. « J’ai honte pour la France, on nous prend comme si on était des criminels », a déploré un des manifestants au micro de CNews.
« 45% d’exploitations en détresse financière »
Sur son compte X, le troisième syndicat agricole a affiché une photo de tracteur en indiquant : « Mobilisés pour tous les agriculteurs, la Coordination rurale converge vers Paris. Des actes rapidement pour sauver nos 45% d’exploitations en détresse financière ». La Direction des routes d’Ile-de-France France rapporte qu’une opération escargot a lieu sur l’A4 au niveau de Charenton-le-Pont.
Jeudi 29 février, Patrick Legras, représentant de la Coordination rurale, avait prévenu qu’il mènerait une action. « Dès demain, vous aurez un peu de surprise », avait-il lancé sur BFMTV. « On continue et demain on va se faire re-montrer sur la capitale et autour de la capitale ». « Depuis trois jours, on se moque de nous au niveau de l’Europe, on nous a signé un accord de libre-échange avec le Chili, avec le Kenya« , regrettait-il. « On veut dire que ça suffit ! »