Le patron du syndicat agricole a envoyé un avertissement au gouvernement. Il espère que les annonces de l'exécutif formulées pour satisfaire les agriculteurs seront mises en vigueur.
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Les agriculteurs ont suspendu leurs blocages près des grandes villes mais ont toujours prévenu qu’ils pouvaient revenir. Face à la colère paysanne, le gouvernement a fait une série d’annonces. Mais depuis, le président de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA) s’interroge sur le suivi et l’avancée de ces annonces. Sur le plateau de BFMTV dimanche 11 février, Arnaud Rousseau a indiqué n’avoir « vu ni le ministre de l’Agriculture ni le Premier ministre », « depuis 10 jours« . Or, le patron du syndicat agricole attend des actions de l’exécutif « avant le Salon de l’agriculture », a-t-il prévenu. L’événement débutera le 24 février au parc des expositions de la porte de Versailles à Paris.
« La colère est toujours vive »
Arnaud Rousseau s’est montré particulièrement inquiet de ne pas connaître l’avancée des travaux, même s’il est conscient « qu’un certain nombre de sujets prendront du temps », admet-il sur BFMTV. Il souhaite ainsi « voir la trame concrète des décisions qui vont changer la vie des agriculteurs ». « Quand il n’y a pas de réunions programmées, quand il n’y a pas de coups de fils, oui ça nous inquiète. Je ne vais pas attendre le salon pour voir que le compte n’y est pas », insiste-t-il.
D’après le président de la FNSEA, « la colère est toujours vive » chez les agriculteurs, qui peinent à croire que le gouvernement va concrétiser ses annonces. Des actions coup-de-poing devraient d’ailleurs être menées par les agriculteurs dans les supermarchés de certains départements afin de faire des relevés de prix et de s’assurer que « la loi Egalim soit bien respectée », relate BFMTV.
Si le gouvernement de Gabriel Attal ne tient pas certaines de ses promesses, les agriculteurs pourraient ainsi bloquer à nouveau des axes routiers. « Personne n’a intérêt à nous balader parce qu’on l’a dit : s’il n’y a pas de rendez-vous, on reviendra », a prévenu Arnaud Rousseau. Alors qu’Emmanuel Macron est attendu, comme chaque année, à l’ouverture du Salon de l’agriculture, sa visite pourrait cette fois être perturbée en cas d’inaction. « Si on venait à se moquer de nous, ça ne pourrait pas se passer dans les conditions classiques d’accueil du président de la République », a enfin déclaré le syndicaliste.