À la suite de la nomination de Gabriel Attal à Matignon, des associations LGBT ont salué « un symbole fort » et une « évolution des mentalités », tout en attendant des actes concrets.

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Alors que Gabriel Attal vient d’être promu Premier ministre, les associations LGBT se sont réjouies de voir, pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, un politique ouvertement homosexuel être nommé à ce poste. Pour Catherine Michaud, présidente de l’association GayLib, cette nomination « donne de la visibilité » et peut être reçue comme un « signal positif » pour les adolescents. « Cela peut leur permettre de se dire qu’on peut être homosexuel et Premier ministre, que ce n’est pas rédhibitoire », a-t-elle partagé au Parisien.

Sur son compte X, l’association SOS homophobie s’est également réjouie « du fait qu’être homosexuel ou gay aujourd’hui ne soit plus un obstacle à l’exercice de fonctions de premier rang ». Pour l’organisation nationale de lutte contre les LGBTIphobies, c’est le signe que « la société progresse ». Cependant, l’association attend désormais du gouvernement qu’il « agisse concrètement pour l’égalité des droits », en s’occupant de « la question des violences et des agressions contre les personnes LGBTI ».

« On peut assumer son homosexualité sans la revendiquer »

Joël Deumier, coprésident de SOS homophobie, a ajouté au Parisien que c’est notamment « l’évolution des mentalités [qui] a rendu cette nomination possible », tout en évoquant un « symbole fort ». Mais ce symbole ne doit pas se suffire à lui-même et doit être « accompagné d’une politique forte en faveur de l’égalité », a insisté le coprésident.

Gabriel Attal a vu son homosexualité être révélée en 2018 dans le livre de son ancien camarade, Juan Branco, Crépuscule. Un « outing » qu’il regrette, avait-il confié dans l’émission Sept à huit sur TF1 en novembre dernier, n’ayant pas pu annoncer son orientation sexuelle « au moment où [il] le voulait et de la manière dont [qu’il] voulait ». Dans un entretien accordé à Closer en 2019, le Premier ministre avait également partagé avoir « toujours considéré qu’on pouvait assumer son homosexualité sans la revendiquer ».