Au lendemain de la démission d’Élisabeth Borne, l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a été nommé Premier ministre, mardi 9 janvier. Il devient le plus jeune politique à occuper ces fonctions sous la Ve République.

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Il était le grand favori dans la course à Matignon. Gabriel Attal a été nommé Premier ministre, mardi 9 janvier, selon les informations de BFMTV. Il succède ainsi à Élisabeth Borne, qui avait posé la démission de son gouvernement la veille. À 34, celui qui occupait depuis cinq mois le poste de ministre de l’Éducation nationale devient le plus jeune politique à occuper ces fonctions sous la Ve République. Emmanuel Macron a officialisé cette nouvelle sur son compte X : « Cher Gabriel Attal, je sais pouvoir compter sur votre énergie et votre engagement pour mettre en œuvre le projet de réarmement et de régénération que j’ai annoncé », a écrit le chef de l’État.

Avant lui, c’était Laurent Fabius, actuel président du Conseil constitutionnel, qui détenait le record. Il avait été nommé Premier ministre de François Mitterrand à 37 ans. Fidèle au parti d’Emmanuel Macron depuis 2016, Gabriel Attal s’est rapidement imposé sur le devant de la scène, devenant porte-parole de La République en Marche en 2018, avant d’entrer au gouvernement la même année en tant que secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale. En 2020, le Premier ministre Jean Castex lui avait confié le porte-parolat, avant d’être nommé, en juillet dernier, ministre de l’Éducation nationale.

« C’est aux actes que nous jugerons Gabriel Attal »

À l’annonce de cette nomination, plusieurs politiques de l’opposition ont déjà réagi. Sur son compte X, Jean-Luc Mélenchon a déploré une « fonction de Premier ministre [qui] disparaît ». « Le monarque présidentiel gouverne seul avec sa cour. Malheur aux peuples dont les princes sont des enfants », a-t-il ajouté. De son côté, le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a avancé que « Emmanuel Macron se succédait donc à lui-même ».

En revanche, le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, a accordé le bénéfice du doute au Premier ministre tout juste nommé. « C’est aux actes que nous jugerons Gabriel Attal », a-t-il écrit sur son compte X, ajoutant que ce dernier « sera un bon Premier ministre s’il parvient à mener une bonne politique pour la France : une politique de redressement des comptes publics, de retour de l’autorité et de reconstruction de nos services publics effondrés ».