Après l’autorisation de la bénédiction des couples homosexuels par le pape François, le Vatican a effectué un léger recul. Les évêques auront le choix de l’appliquer ou non.
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Pour la première fois de son histoire, l’Église avait décidé d’autoriser la bénédiction des couples de même sexe. Comme le révélait Le Figaro le 18 décembre dernier, le Vatican avait expliqué qu’il serait possible de bénir ces couples « sous une forme qui ne doit pas être fixée rituellement par les autorités ecclésiales ». Depuis, le Saint-Siège semble avoir effectué un léger recul, sans pour autant revenir sur son feu vert, indique le quotidien. Les modalités de l’application des bénédictions ont été révisées.
Le choix revient aux évêques
Les évêques pourront choisir de les exécuter ou de les reporter selon le « contexte » de leur diocèse, rapporte Le Figaro jeudi 4 janvier. Les neuf évêques et un administrateur apostolique de la province ecclésiastique de Bretagne ont envoyé une circulaire le 1er janvier à l’attention des « prêtres et diacres des diocèses de Quimper, Rennes, Saint-Brieuc, Vannes, Angers, Laval, Le Mans, Luçon, Nantes ». Ces derniers sont invités à bénir « individuellement chacune des deux personnes formant un couple, quelle que soit leur orientation sexuelle », mais pas « en couple ».
Les auteurs du texte ont également pointé le fait que la première déclaration du Vatican « n’explicite pas le raisonnement qui la fait passer des personnes aux couples ». De quoi permettre ainsi aux évêques de ne pas avoir l’« obligation de bénir » les couples homosexuels. Ils ont d’ailleurs rappelé que Rome « invite à opérer un discernement » pour ne pas « créer de la confusion » ou du « scandale ».
Un appel à respecter la règle
La lettre a été signée par le cardinal Victor-Emmanuel Fernandez, proche du pape François. Il n’a pas remis en cause la note mais a dit comprendre les réactions de « certaines conférences épiscopales ». Il espère que l’opinion ne soit pas « une opposition doctrinale » étant donné que « le document est clair et classique sur le mariage et la sexualité ».
Si « certains évêques » ont fait valoir leur « pouvoir de discernement », la seule condition du cardinal est qu’ils ne soient pas dans une « négation totale ou définitive du chemin proposé » et respectent le texte signé et approuvé par le souverain pontife, rapporte Le Figaro. Le cardinal Fernandez s’est enfin montré très clair : « Nous devrons nous habituer à accepter que, si un prêtre donne ce genre de bénédiction simple, il n’est pas hérétique, il ne ratifie rien et il ne nie pas la doctrine catholique. »