Invité sur le plateau de franceinfo jeudi 23 novembre, le ministre de l’Économie a plaidé pour l’alignement de la durée d'indemnisation des personnes de plus de 55 ans sur celle des autres chômeurs.

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« Je ne vois aucune raison pour qu’il y ait une durée d’indemnisation plus longue pour ceux qui ont plus de 55 ans par rapport aux autres. » Bruno Le Maire était l’invité de franceinfo jeudi 23 novembre. Interrogé sur le chômage qui repart à la hausse en France, avec un taux qui a augmenté de 0,2 point entre juillet et septembre, le ministre de l’Économie a dénoncé une « hypocrisie » dans le système d’indemnisation actuel.

« Si vous avez plus de 55 ans, la durée d’indemnisation, c’est vingt-sept mois, alors qu’aujourd’hui le lot commun, c’est dix-huit mois. Pourquoi ? » a demandé le ministre, qui a fait part de sa volonté d’« aligner la durée d’indemnisation » des personnes de plus de 55 ans sur celle des autres chômeurs. Pour Bruno Le Maire, si les seniors ont droit à une durée d’indemnisation plus longue, c’est une façon de les « mettre à la retraite de manière anticipée ».

Objectif : taux de chômage à 5 %

« Je ne vois aucune raison pour qu’il y ait une durée d’indemnisation plus longue pour ceux qui ont plus de 55 ans par rapport aux autres », a poursuivi le locataire de Bercy, qui s’est dit « révolté » par ce système d’indemnisation. « Quand vous avez vingt-huit mois d’indemnisation du chômage, on vous dit en fait : « Partez à la retraite tranquillement, on n’a plus besoin de vous » », a-t-il fustigé.

Et, pour Bruno Le Maire, l’âge n’est pas une excuse : « Si une personne de plus de 55 ans n’a pas de difficultés physiques, de troubles musculo-squelettiques et qu’elle n’a pas eu un métier pénible, on a besoin d’elle », a insisté le ministre, qui a affirmé que les seniors valaient « autant que les moins de 55 ans ». Si la durée d’indemnisation des seniors venait à être alignée sur celle des autres personnes sans emploi, cela permettrait d’atteindre un taux de chômage de 5 %, soit 2,4 % de moins qu’actuellement, selon Bruno Le Maire.