Les enquêteurs attendent d’identifier les malfaiteurs avant d’établir le caractère antisémite de ces tags.

Valeurs Actuelles

Les investigations se poursuivent. Mardi 31 octobre, plus de 200 étoiles de David taguées à l’aide d’un pochoir avaient été découvertes à Paris, ainsi qu’en banlieue. Dans la foulée, trois enquêtes avaient été ouvertes à Bobigny, Nanterre et Paris. Lundi 6 novembre, ces enquêtes ont toutes été regroupées à Paris. Et pour cause, il semblerait qu’une seule et même équipe ait réalisé ces graffitis, rapporte BFMTV.

« Il apparaît en effet qu’une même équipe a pu procéder aux différents marquages au cours d’un seul périple dans la nuit du 30 au 31 octobre », a précisé le ministère public. Pour l’heure, les motivations des auteurs de ces tags demeurent floues. « L’étoile en elle-même n’est pas insultante, elle ressemble à celle figurant sur le drapeau d’Israël. Il n’est donc pas établi que cette étoile a une connotation antisémite, mais cela ne peut être écarté au regard du contexte géopolitique », a détaillé le parquet de Paris. Reste donc à identifier les malfaiteurs pour déterminer « l’intention sous-jacente à ces tags ».

La piste de commanditaires en lien avec des intérêts russes

Selon les informations de franceinfo, les enquêteurs envisagent désormais la piste d’une opération de déstabilisation venue de Russie. En effet, le 27 octobre dernier, un couple de Moldaves en situation irrégulière a été interpellé en flagrant délit alors qu’il taguait une quinzaine de ces mêmes étoiles de David, dans le 10e arrondissement. Si l’affaire est relativement passée inaperçue, la découverte de pochoirs similaires quelques jours plus tard a amené les enquêteurs à réinterroger ce couple. Or, les deux clandestins moldaves ont affirmé à plusieurs reprises avoir pris leurs ordres en Russie.

« Il y a beaucoup d’éléments troublants dans ce dossier qui ramènent vers la piste d’un tiers extérieur, en lien avec des intérêts russes », a confié une source policière auprès de BFMTV. Ainsi, il n’y aurait pas forcément d’implication directe de Moscou, mais plutôt d’intermédiaires.