Les activistes du groupe militant pour le climat Just Stop Oil ont réclamé l’arrêt des nouveaux projets pétroliers et gaziers au Royaume-Uni.

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Après « la Joconde » de Léonard de Vinci ou encore « Le printemps » de Boticelli, une nouvelle œuvre d’un maître de la peinture a été prise pour cible par des militants écologistes, lundi 6 novembre. À Londres, des activistes du mouvement Just Stop Oil se sont attaqués à la « Vénus au miroir » de Diego Vélasquez, rapporte BFMTV.

À l’aide d’un marteau, deux militants âgés d’une vingtaine d’années ont brisé la vitre de protection de cette toile du peintre espagnol exposée à la National Gallery. Les visiteurs de la salle ont rapidement été évacués, et l’œuvre de Vélasquez a été retirée afin d’être examinée par les conservateurs du musée. Les activistes ont, quant à eux, été arrêtés pour dégradation. Cette action « coup de poing » visait à réclamer l’arrêt immédiat des nouveaux projets pétroliers et gaziers au Royaume-Uni, alors que l’exécutif britannique a décidé d’attribuer des nouvelles licences d’exploration et de forage d’hydrocarbures en mer du Nord.

Une toile aux multiples dégradations

Ce n’est pas la première fois que la « Vénus au miroir » est la cible d’une dégradation à revendication politique. Cette toile, considérée comme l’unique nu restant du peintre espagnol, avait déjà été lacérée au hachoir par la suffragette canadienne Mary Richardson, en 1914. Cette dernière protestait notamment contre l’emprisonnement d’une autre militante pour le droit de vote des femmes au Royaume-Uni. Une anecdote qui n’a pas échappé aux militants de Just Stop Oil, pour lesquels l’action coup de poing de lundi s’inscrit dans la continuité du combat des suffragettes. « Les femmes n’ont pas eu le droit de vote par les urnes. L’heure n’est plus aux paroles mais aux actes », ont ainsi déclaré les activistes après leur action.

Le groupe militant pour le climat Just Stop Oil est coutumier des attaques visant les œuvres d’art. En 2022, des activistes du collectif avaient déjà pris pour cible la National Gallery, jetant de la soupe sur les « Tournesols » de Vincent Van Gogh. La même année, deux autres membres du groupe s’étaient collés à la vitre de protection de « La Jeune Fille à la Perle » de Johannes Vermeer.