Au Niger, le bras de fer décidé par le Président Macron, face aux Putschistes se termine par une capitulation en rase campagne ! L’Ambassadeur français est rapatrié ! Le détachement militaire sur place, plis bagages. La diplomatie française prend l’eau de toutes parts.
La France humiliée au Burkina Faso où l’expulsion de son attaché militaire a été signifiée à Paris par les autorités putschistes ! La junte burkinabé qui refuse la nomination d’un nouvel ambassadeur choisi par Paris. Le Maroc qui humilie Paris en refusant son aide après le terrible tremblement de terre, entraînant «des polémiques qui n'ont pas lieu d'être», avait estimé le Président de la République ! Les revers les plus cuisants se multiplient.
L’ «autorité française » à l’étranger a sombré avec l’échec diplomatique tous azimuts d’Emmanuel Macron. Avec lui, notre pays aura réussi « l’exploit historique » d’être à la fois fâché en même temps, au Maghreb, avec l’Algérie et le Maroc ! Sans parler de cette partie de l’Afrique où les pays par effet de dominos basculent dans les coups d’Etat et qui expulsent, sans autre forme de procès, une France penaude et sans réaction. Le président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, n’avait pas pris de gants pour infliger un nouveau camouflet à l’occasion d’une visite du locataire de l’Elysée en mars dernier.
Le pire n’est jamais certain. Et pourtant, il se produit parfois ! Lors d'un entretien sur LCI, la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna affirmait que le président de la République était invité par le roi marocain Mohamed VI. Une visite d'État était même prévue. Que Nenni ! Une source gouvernementale marocaine renvoyait sèchement le Quai d’Orsay dans ses buts ! « Une visite du président français Emmanuel Macron au Maroc n'est «pas à l'ordre du jour ». Fermez le ban !
La diplomatie française est en déshérence. Au début de l’été, le Président de la République émettait le souhait d’assister au sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui allait se tenir à la fin août à Johannesburg. Il se fit éconduire vertement. Une nouvelle claque diplomatique.
Au début de cette année, la disparition de deux grands corps diplomatiques, voulue par Macron, avait entraîné une grève rarissime au Quai d'Orsay, où l'on estimait que cette réforme affaiblirait un peu plus la diplomatie française. Nous y sommes déjà.
La conjugaison de cette disparition et l’arrogance présidentielle à l’étranger produit déjà ses effets délétères. La France, moquée, montrée du doigt, humiliée recule partout. A quoi ont servi les deux visites d’Emmanuel Macron au Liban, «menaçant de remettre de l’ordre » dans ce pays souverain ? Jean-Yves Le Drian, représentant personnel de Macron au pays du Cèdre en est à son troisième déplacement officiel. Pour quel résultat ? On rigole sous cape.
Même parmi nos « alliés » historiques, Etats-Unis et Allemagne en tête, on sent que cette perte d’influence française dans le monde est l’occasion rêvée pour pousser plus fort encore leurs business respectifs. L’Allemagne en refusant d’accueillir de nouveaux migrants arrivés en masse à Lampedusa tape du poing sur la table face à une Europe bruxelloise en échec total. Pendant ce temps, lors d'un entretien téléphonique avec la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, Macron a réitéré la « solidarité » de la France à l'égard de l'Italie ! La belle affaire.
En décembre 2021, le Président du « En même temps » affirmait pourtant vouloir une « Europe plus souveraine » qui passerait par notamment une refonte de « l’espace Schengen » et une « protection renforcée des frontières ». Que s’est-il passé ? Rien. Au pays du macronisme, le verbe ne précède pas l’action. La France du « en même temps » n’imprime plus à l’étranger.