La l’allégement des aides à l’apprentissage décidé par Michel Barnier dans son budget de 2025 est un coup sévère pour l’employabilité des jeunes en alternance. Pourtant ce dispositif fiscal , certes coûteux fonctionnait bien . Fin 2023, plus de 400 000 étudiants Bac +3 étaient en contrat d'apprentissage, soit 4 fois plus qu'en 2018…. On rattrapait largement notre retard sur l’Allemagne. L’apprentissage en alternance en entreprises offre aujourd’hui des débouchés en emploi et des formations utiles au monde de l’entreprise, PME et TPE. Ce sont ces structures qui portent le développement de l’emploi dans notre pays .
70 % des alternants sont embauchés en CDI, c’est à dire avec un contrat de travail et un salaire. L’apprentissage en alternance constitue aussi l'accès des jeunes issus de milieux moins favorisés à l'enseignement supérieur, contribuant ainsi à plus de mixité sociale. De ce point de vue , cette inclusion dans la vie economique remplace quelque peu le service national supprimé d’un trait de plume par Jacques Chirac.
Le gouvernement annonce donc dans son budget de 2025 des économies sur l'apprentissage ; l’objectif est de couper 1 milliard d’euros sur le dos de ce système d’insertion professionnelle. Ainsi , l'aide de 6 000 euros aux entreprises de 250 salariés et plus va passer à 4.500 euros ; et puis, l'exonération d'impôt et de taxes sur le revenu pour les apprentis va être supprimée.
Le budget 2025 n’est qu’un budget de colmatage. Sans ambition réformatrice, faute de majorité à l’Assemblée et de courage politique.
Le Titanic coule et Macron regarde ailleurs. L’ «iceberg de la dette » du « Mozart de la Finance » percute de plein fouet notre pays.
L’augmentation des impôts va casser la croissance, casser la baisse du chômage, affaiblir la compétitivité française, pousser un peu plus à la désindustrialisation. Quel bilan, Monsieur Macron !
En 1958, le Général de Gaulle n’hésita pas à appliquer une thérapie budgétaire de choc. « Ce sera ou le miracle ou la faillite ». Aujourd’hui, nous sommes plus proches d’une mise sous tutelle du FMI ou de sanctions de Bruxelles que du miracle. La seule vraie rupture de Michel Barnier aura été celle du « style et de l’incarnation » qui a donné un coup de vieux à la jeunesse arrogante du macronisme. C’est le seul miracle. Pour le reste, la faillite est toujours devant nous.