Mercredi 4 septembre, le ministère de la Culture a révélé que huit candidats sont en compétition pour créer des vitraux contemporains pour la cathédrale Notre-Dame de Paris, et ce, malgré l'avis défavorable de la commission du patrimoine.

Le ministère de la Culture a annoncé ce mercredi 4 septembre, dans un communiqué confirmant une information du Figaro, que le concours pour la création de vitraux contemporains dans les chapelles de Notre-Dame de Paris se poursuit. « À l’issue de la première phase de la consultation concernant la réalisation de vitraux contemporains pour six chapelles du bas-côté sud de la nef de la cathédrale, huit candidatures ont été retenues pour la deuxième phase, qui consistera à proposer un projet », précise le communiqué.

Les artistes et maîtres verriers encore en lice pour la création des vitraux contemporains de Notre-Dame de Paris sont : Jean-Michel Alberola (Atelier Duchemin), Daniel Buren (Manufacture Vincent-Petit – Atelier Duchemin), Philippe Parreno (Atelier Simon Marq), Yan Pei-Ming (Atelier Duchemin), Christine Safa (Atelier Simon Marq – Derix Studio GMBH), Claire Tabouret (Atelier Simon Marq), Gérard Traquandi (Atelier Duchemin) et Flavie Vincent-Petit (Manufacture Vincent-Petit). Ce choix a été fait en collaboration avec le comité artistique, présidé par Bernard Blistène, qui accompagne depuis le 8 mars le diocèse et l’État. Les équipes retenues ont jusqu’au 4 novembre pour soumettre leurs projets avant la sélection finale.

Un projet à l’initiative d’Emmanuel Macron

Ce projet a été initié par le président de la République en décembre dernier, plus de quatre ans après l’incendie qui a détruit la toiture de la cathédrale et provoqué l’effondrement de sa flèche. Emmanuel Macron avait déclaré lors d’une visite de chantier : « C’est avec mon plein accord que nous allons lancer un concours qui permettra aux artistes contemporains de soumettre, sur la base d’une commande qui va être passée, une œuvre figurative. » Cette annonce a immédiatement suscité une vive polémique dans les milieux du patrimoine et de l’architecture. Didier Rykner, directeur de La Tribune de l’Art, a lancé une pétition dénonçant une décision unilatérale « sans aucun égard pour le code du patrimoine ni pour la cathédrale Notre-Dame de Paris ».

En juillet, la Commission nationale du Patrimoine et de l’Architecture (CNPA) a rendu un avis défavorable à l’unanimité de ses 40 membres, en raison du fait que les vitraux contemporains proposés remplaceraient des œuvres d’Eugène Viollet-le-Duc datant du 19e siècle, comme le mentionne Le Figaro. Les critiques du projet invoquent la charte de Venise, adoptée en 1965 par la France, qui stipule qu’une restauration doit garantir « une intégration harmonieuse (…) afin de ne pas altérer les documents d’art et d’histoire ». La cathédrale Notre-Dame de Paris devrait rouvrir ses portes le 8 décembre prochain.