Mars est le mois dédié à la prévention du cancer colorectal.

Le cancer colorectal figure parmi les cancers les plus répandus. C’est le troisième cancer le plus fréquent chez l’homme après ceux de la prostate et du poumon. Ainsi, c’est le troisième cancer le plus fréquent chez la femme après celui du sein et du poumon. Cependant, c’est une tumeur facile à diagnostiquer et lorsqu’elle est détectée tôt, les taux de guérison sont élevés. Il se développe souvent sur une lésion bénigne appelée polype, qui au fil des années peut devenir une tumeur maligne.

Alors, en ce mois, on s'informe, on en discute et on se dépiste.

Abdo Saad, MD, FACG Assistant Professor of Medicine Division of Gastroenterology Gastroenterology Fellowship Program Director Gilbert and Rose-Marie Chagoury School of Medicine The Lebanese American University

Al-Safa News fait le point avec Dr. Abdo Saad, gastroentérologue à LAU Medical Center-Rizk Hospital-St John Hospital.

Quelles sont les symptômes du cancer du côlon ?

Le cancer colorectal commence par l’apparition de polypes sur la paroi intestinale. Bien que la majorité des polypes soient bénins, il convient de les retirer, afin qu’ils ne se transforment pas en cancer.

Dans ses premiers stades de développement, qui peuvent s’échelonner sur plusieurs années, le cancer du côlon ne cause souvent aucun symptôme, l’abdomen offre suffisamment d’espace à une tumeur pour grossir. Or, celle-ci pourra provoquer des symptômes.

L’apparition des symptômes suivants devrait être signalée à un médecin:

• Présence de sang dans les selles

• Douleur lors de la défécation

• Constipation

• Malaises gastriques

• Perte de poids inexpliquée

• Sensation de très grande fatigue

• Vomissements.

Quels sont les facteurs de risque du cancer du côlon ?

Les principaux facteurs de risque de cancer colorectal sont les suivants :

• Polypes sur les parois du côlon ou du rectum

• Âge superieur à 45 ans

• Antécédents familiaux de cancer du côlon ou du rectum

• Alimentation pauvre en fibres et riche en graisses.

• Consommation d’alcool

• Tabagisme

• Inactivité physique

• Obésité.

Comment diagnostiquer le cancer du côlon ?

Le diagnostic du cancer colorectal se fait en général dans le cadre du programme de dépistage du cancer colorectal.

Au moindre doute et/ou en présence de sang dans les selles, le médecin prescrit une colonoscopie. Cette intervention est réalisée sous anesthésie générale ou sédation consciente, permet de visualiser les polypes et de faire des prélèvements pour déterminer s’il s’agit d’une tumeur bénigne ou maligne. Le chirurgien qui procède à la colonoscopie peut retirer les polypes au cours de cette même intervention.

Comment prévenir l’apparition d’un cancer du côlon ou colorectal ?

Compte tenu des facteurs de risque du cancer colorectal, les meilleurs moyens de prévenir cette maladie sont d’adopter une bonne hygiène de vie (consommation d’alcool modérée et arrêt du tabac…), une alimentation saine et équilibrée, et d’effectuer le test de dépistage tous les 3-10 ans à partir de 45 ans (dépendemment du patient) afin de repérer et traiter ce cancer à un stade précoce, de détecter et retirer ces polypes avant qu’ils ne se transforment en cancer.

Quels sont les différents traitements pour un cancer du côlon ?

Le cancer du côlon bénéficie d’un traitement qui donne de bons résultats et améliore les chances de guérison des patients.

Les principaux traitements sont la chirurgie pour ôter la partie du côlon affectée par le cancer, la chimiothérapie pour supprimer les cellules cancéreuses et la radiothérapie pour « bruler » les cellules malignes.

Vous êtes tous concerné de dépistage du cancer colorectal même si vous ne présentez ni symptôme, ni antécédents familiaux de polype, de cancer ou de maladie touchant le côlon ou le rectum, et ni facteur de risque particulier. Donc, retirer les polypes est un moyen efficace de prévenir l’apparition d’un cancer colorectal.