« Toute ma vie, on m'a répété que je n'étais pas organisé, impulsif, très actif, négligent, tête en l'air, inattentif... J'avais des difficultés sociales, à l'école, des retards au niveau de la compréhension. Je perdais mes affaires, je faisais des choses inconsciemment et je ne me rappelais plus si je les avais faites ou pas. On m'a dit d'arrêter d'avoir la bougeotte, de me calmer, de me concentrer. J'étais incapable de rester dans un emploi plus que 2 mois.  J’ai été diagnostiqué d’un TDHA (trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité) : les signes étaient là depuis mon enfance. Bien qu'il soit très difficile de s'en sortir complètement de ce trouble, j'ai commencé à pratiquer le sport régulièrement et des exercices de médiation qui ont aider à gérer  mon comportement. Je suis devenu plus calme et plus conscient. » Ce témoignage, c'est celui de Dany 45 ans, et diagnostiqué à l’âge adulte. Ce dernier n'est pas le seul à avoir longtemps souffert d'un trouble du neurodéveloppement non diagnostiqué. 

Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) n’est pas nouveau, ni une conséquence de l’exposition des enfants aux écrans et ni un problème d’éducation. En effet, le TDAH est un trouble du neurodéveloppement, associé à des  différences dans le fonctionnement et la structure du cerveau des personnes concernées. De plus, la cause exacte du TDAH est inconnue, mais vous pensez qu'il s'agit d'une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux.

En effet, caractérisé par des niveaux élevés d’inattention, d’agitation, d’hyperactivité et d’impulsivité, le TDAH est un syndrome source de handicaps relationnels et cognitifs continu et parfois sévères. De plus, des difficultés qu’il engendre à l’école ou au travail, et aussi dans le cadre familial et social, le TDAH entraîne un risque de blessures accidentelles, d’addictions, de dépression et de suicide. Donc la nécessité de le repérer et de le gérer afin d’atténuer le retentissement.

En outre, son diagnostic s'établit sur un ensemble d’indices cliniques. Le trouble débute avant l’âge de 12 ans; les enfants concernés ont une difficulté à rester concentrés et sont distraits  plus que les autres. Ils s’interrompent sans arrêt dans leurs activités et interrompent aussi les autres. Ils ont une difficulté à rester assis ou même debout sans bouger, ou à réfréner une parole, une action, une envie. Ainsi, ces comportements persistent au moins 6 mois, et se produisent dans divers environnements, à l’école, à la maison ou dans le cadre de leurs loisirs et altèrent leur qualité de vie au quotidien. Ils peuvent être associés à d’autres troubles, comme ceux qui affectent les apprentissages, la dyslexie et la coordination motrice.

D’ailleurs, sa prise en charge peut réduire les symptômes et les conséquences : les études cliniques ont indiqué que les traitements médicamenteux sont efficaces. Ils diminuent les risques de sous-performances scolaires, d’accidents ou de troubles dépressifs et de suicides. Leurs effets secondaires sont bénins, et peuvent être gérés par un ajustement de la dose administrée ainsi que le choix de la molécule. Cependant, les traitements non médicamenteux tels que les thérapies cognitives et comportementales sont moins efficaces pour atténuer les symptômes du TDAH. Ils contribuent à améliorer la vie des patients, par exemple à travers la mise en place de routines dans le quotidien.

Pour vous aider à vivre avec votre hyperactivité et améliorer votre quotidien, voici quelques conseils à mettre en place :

• Varier vos activités

• Récompenser l’enfant hyperactive

• Organiser votre temps

• Pratiquer une activité sportive

• Demander de l’aide

• Gérer vos humeurs et votre hyperactivité

• Organiser votre désordre.